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Avalanche au Népal : les recherches se poursuivent

Avalanche au Népal : les recherches se poursuivent

Les recherches pour retrouver le cardiologue québécois Dominique Ouimet et deux alpinistes français, disparus dimanche dans une avalanche sur le mont Manaslu, au Népal, ont repris mardi.

Les recherches sur le mont Manaslu sont menées par des sherpas à plus de 7000 mètres d'altitude. Des guides européens se sont également joints aux recherches, mais les conditions météorologiques ont empêché les hélicoptères de décoller de Katmandou.

Outre M. Ouimet, deux Français sont portés disparus. Il s'agit du guide Rémy Lécluse et d'un moniteur de ski, Grégory Costa.

« Nous n'avons jusqu'à présent aucune piste concernant les trois disparus. Nous avons déployé cinq sherpas pour les opérations de recherche », a déclaré le chef de la police locale, Basanta Bahadur Kunwar, précisant que les secouristes étaient munis de pelles à neige, de piolets et de bâtons en bambou.

La police craint que les alpinistes aient été emportés et gisent dans une crevasse. « Il est très peu probable qu'on les retrouve. Si on ne les retrouve pas maintenant, on pourrait peut-être les retrouver à la fonte des neiges », a indiqué M. Kunwar.

Au lendemain de l'avalanche, le syndicat des guides français estime qu'il n'y a plus d'espoir de retrouver des survivants. Le vice-président du Syndicat national des guides de montagne, Christian Trommsdorff, a précisé que les recherches sont faites dans le but de retrouver les corps des alpinistes portés disparus. « À cette altitude, il n'y a maintenant plus d'espoir de retrouver des vivants, estime-t-il. Le contraire serait vraiment miraculeux. »

Avant d'être suspendues lundi soir, les recherches avaient permis de retrouver cinq personnes, plus tôt en matinée, dans l'une des pires catastrophes des dernières décennies à survenir dans l'Himalaya.

L'avalanche a fait neuf morts dont :
  • 4 Français
  • 2 Allemands
  • 1 Espagnol
  • 1 Népalais

L'avalanche a frappé le campement situé à 7000 mètres alors que les membres du groupe se préparaient pour l'ascension du sommet, qui culmine à 8163 mètres.

Treize personnes ayant survécu à la catastrophe ont été secourues. Parmi eux figure Greg Hill, un Canadien de Revelstoke, en Colombie-Britannique. Ce dernier se trouvait au-dessus du campement lors de l'avalanche et n'a pas été blessé.

Pour ce qui est du cardiologue québécois, il s'était rendu au camp numéro trois du mont Manaslu, situé à 6800 mètres d'altitude. « Les tentes, semble-t-il, sont disparues parce que l'avalanche y est passée », a expliqué la soeur du médecin, Isabelle Ouimet, en entrevue sur les ondes de RDI.

De son côté, la direction du Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de Saint-Jérôme a publié un communiqué dans lequel les collègues de M. Ouimet expriment leur tristesse et leur inquiétude. Un soutien psychologique est apporté par le CSSS aux employés et aux médecins qui travaillent avec M. Ouimet.

Le 4e sommet le plus dangereux au monde

Selon l'alpiniste Maxime Jean, le mont Manaslu est le 8e sommet du monde et le 4e en termes de dangerosité, notamment en raison des risques d'avalanche qui y sont très élevés, voire quotidiens.

Même s'il est possible de détecter des signes précurseurs d'une avalanche prochaine - par la température, le degré d'inclinaison de la pente et le type de neige - le Manaslu est situé dans une région plus isolée que l'Everest, poursuit-il. Les secours, qui arrivent à pied, prennent donc beaucoup plus de temps à atteindre la zone de l'avalanche. Les chances de survie deviennent ainsi plus minces, car si l'alpiniste n'est pas blessé, il doit aussi combattre le froid pendant de longues heures, conclut M. Jean.

Selon les autorités, l'avalanche de dimanche est l'une des pires catastrophes des dernières décennies dans l'Himalaya. En 1995, au moins 42 personnes, dont 17 étrangers, avaient perdu la vie dans le secteur de l'Everest.

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