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MM6, de Martin Margiela, fait ses premiers pas à la Fashion Week de New York

MM6, de Martin Margiela, fait ses premiers pas à la Fashion Week de New York

Jeune, urbaine et décomplexée: dans l'intimité d'un showroom de Chelsea, la ligne contemporaine MM6 de la griffe parisienne Maison Martin Margiela a fait ses premiers pas ce week-end à la Fashion Week de New York.

Créée en 1997, MM6 est une ligne "un peu plus accessible, un peu moins intellectuelle" que les grandes collections de la Maison Martin Margiela, selon Renzo Rosso, le patron de l'anti-marque légendaire et de sa maison mère OTB, rencontré à la présentation.

"La philosophie de la maison est toujours présente, l'approche stylistique typique, l'alternative avant-gardiste, être contre les règles toujours... On essaye d'en concentrer toutes les caractéristiques les plus importantes mais de façon un peu plus simple", explique-t-il à l'AFP.

A l'inverse de la ligne artisanale, du calendrier de la Haute Couture, et des lignes de prêt-à-porter féminine et masculine, toutes présentées chaque saison à Paris, MM6 n'avait jamais reçu jusqu'alors les honneurs d'une présentation officielle de Fashion Week.

"Tout a son timing", explique M. Rosso. "On a toujours été fiers de la Six, elle a toujours été présente dans notre boutique, avec une identité".

"Avec le développement des premières lignes, on a pensé que c'était le moment pour... comme les enfants qui restent à la maison jusqu'à 16/17 ans... pour lui dire allez, fais ton chemin", résume-t-il.

Côté jardin, les choses se sont aussi accélérées avec la récente ouverture en plein coeur du West Village à New York, sur Bleecker Street, de la première boutique entièrement consacrée à "la Six", avant Paris en début d'année prochaine et Londres un peu plus tard.

Une garde-robe quotidienne

La métropole américaine était pour la maison Margiela un choix évident. "On voulait vraiment venir à New York depuis un petit moment car on pense que le marché américain, sa mixité culturelle, correspond bien à cette ligne", commente la Maison.

A l'arrivée samedi dans le salon de présentation, tout en miroir, le visiteur est guidé par le personnel Margiela, vêtu de la blouse blanche de coton de rigueur, vers la collection printemps-été 2013, présentée sur des cintres. Quelque 20 jeunes femmes, souvent rousses, à la moue rêveuse, revêtent ensuite les pièces de la collection et défilent une par une, devant une vidéo de présentation projetée sur une douzaine de petits écrans.

Fluides, de la soie, à la laine et au cuir, les textiles souples sont associés à des matières plus brutes, du coton au denim traité, jusqu'au PVC de bottines transparentes à talons. Un imprimé rassemble, en bandes, plusieurs collections d'archives de la maison, habillant l'homme ou la femme, sur une robe longue ou un chemisier. Un autre, à l'inspiration militaire, orne un ensemble chemise large et pantalon, et épaisses baskets montantes assorties.

Destiné à un public plus large et à une garde-robe quotidienne, des vestes de type perfecto se veulent simples, portables, loin de la folie déconstructrice, voire anarchique et plus élitiste, des lignes parisiennes.

Un gilet blanc à grosses mailles, un pull en jersey supersize gris clair, recouvert d'une veste en coton aux épaules marquées, un k-way transparent en nylon "un peu technique", les vêtements MM6 sont destinés à s'adapter à des corps aux moulures variées, "c'est une ligne plus facile", résume la maison.

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