Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Un sursis pour Ronald Smith dans le couloir de la mort

Un sursis pour Ronald Smith dans le couloir de la mort

Le Canadien Ronald Smith, condamné à mort au Montana, obtient un sursis. Un juge a conclu que la méthode de l'injection létale qui devait être utilisée pour le tuer violait la Constitution de l'État.

Le magistrat donne ainsi raison à l'American Civil Liberties Union, qui avait argué dans une plainte déposée en 2008 que l'injection létale était un châtiment cruel et exceptionnel violant la dignité humaine.

Le juge Jeffrey Sherlock estime que la formation de ceux qui administrent l'injection est déficiente, que la méthode utilisée pour déterminer l'état de conscience du condamné pose problème et que les opinions divergent quant à l'utilisation de deux ou trois substances dans le cocktail mortel.

« Ces trois inquiétudes créent un risque important de causer un préjudice au droit du plaignant d'être protégé contre des châtiments cruels et exceptionnels », écrit-il dans un jugement de 26 pages.

Le juge note cependant que le protocole peut être modifié « facilement » et « rapidement ».

L'avocat de Ronald Smith, Me Don Vernay, reconnaît que le jugement ne constitue pas une victoire nette pour son client, mais que cela lui donne tout de même un sursis.

« Ils devront simplement le refaire. Le sursis reste en vigueur. Le juge Sherlock est celui qui a accordé le sursis, alors il n'y a rien qu'ils peuvent faire tant qu'ils n'en auront pas un nouveau [protocole], et ensuite, ça doit revenir devant le tribunal », a-t-il dit.

Selon Me Vernay, il pourrait s'écouler un à deux ans avant qu'une nouvelle exécution potentielle de son client ne revienne à l'ordre du jour. Il dit espérer que le gouverneur du Montana, Biran Schweitzer, n'accorde un pardon à Ronald Smith.

La fille de M. Smith, Carmen Blackburn, a salué cette décision, mais elle a admis qu'elle aurait plutôt espéré avoir des nouvelles du gouverneur Schweitzer, qu'elle a rencontré cet été.

« Ce sont de bonnes nouvelles, non seulement pour nous, mais pour tous ceux qui sont dans le couloir de la mort. Nous n'avons pas eu beaucoup de bonnes nouvelles récemment, alors c'est vraiment super », a-t-elle déclaré.

Ronald Smith, 55 ans, s'est reconnu coupable du meurtre des cousins Thomas Running Rabbit et Harvey Mad Man Junior. Ils les a abattus d'une balle dans la tête avec un fusil à canon scié de calibre .22, alors qu'il avait consommé drogues et alcool.

Il a refusé de conclure une entente avec les procureurs et a demandé la peine de mort. Il a cependant changé d'idée par la suite.

Sa demande de pardon a toutefois été rejetée ce printemps par la Commission des pardons et des libérations conditionnelles du Montana.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.