Le premier ministre du Canada, Stephen Harper, a estimé que les Québécois ont porté au pouvoir le Parti québécois dans une volonté de changement et non de séparation avec le reste du Canada.
« N'importe quelle personne ayant suivi [le scrutin] très scrupuleusement comprendra d'après ces résultats que les Québécois ont voté pour le changement », a déclaré M. Harper, qui s'exprimait pour la première fois publiquement jeudi sur les résultats des élections générales au Québec du 4 septembre.
« En même temps, a-t-il poursuivi, il est assez clair que [les Québécois] n'ont donné aucun mandat pour la séparation du Québec ou la division du pays. »
« D'une manière ou d'une autre, le gouvernement du Québec sera forcé d'interpréter [le résultat] dans ce sens », a-t-il indiqué.
M. Harper a fait cette déclaration pendant que Pauline Marois, la première ministre élue, était en réunion avec Jean Charest à Québec en vue de préparer la transition.
Le Parti québécois a remporté 54 des 125 sièges à l'Assemblée nationale lors du scrutin de mardi.
Durant la campagne électorale, Mme Marois s'est abstenue de promettre l'organisation d'un référendum sur l'indépendance du Québec.
Toutefois, elle avait déclaré mardi que « l'avenir du Québec, c'est de devenir un pays souverain ».
Après la proclamation des résultats, M. Harper avait déclaré par communiqué qu'il ne « croyait pas que les Québécois veuillent rouvrir les vieilles chicanes constitutionnelles du passé ».
Stephen Harper s'adressait à un groupe d'hommes d'affaires de Vancouver avant leur départ pour la 20e réunion informelle des dirigeants de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC) qui débutera le 8 septembre à Vladivostok, en Russie.