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Jour sanglant en Afghanistan : 29 morts, dont 17 civils décapités

Jour sanglant en Afghanistan : 29 morts, dont 17 civils décapités

Vingt-neuf personnes ont trouvé la mort en Afghanistan dans trois attaques distinctes, dont 17 villageois décapités pour avoir participé à une fête dansante mixte, ont annoncé lundi les autorités locales et la force internationale de l'OTAN (ISAF).

« Les victimes participaient à une fête avec danse et musique, tard dans la nuit, quand les talibans ont attaqué », a indiqué le gouverneur du district de Musa Qala.

Les victimes ont été décapitées et atteintes par balle, mais on ignore dans quel ordre. Leurs cadavres ont été découverts lundi.

Le massacre a eu lieu dans la province du Helmand, bastion de la rébellion des talibans. Aucune revendication n'a cependant été formulée.

Dans la même province, des rebelles talibans ont attaqué tôt lundi matin un poste militaire et tué 10 soldats afghans dans le district de Washir, a indiqué le colonel Mohammad Ismaiel, haut responsable de la police locale et chef adjoint du centre de coordination des opérations militaires menées par l'OTAN et les forces afghanes dans la région.

Confirmant ce bilan, Daud Ahmadi a estimé que l'attaque était le résultat d'un « complot venu de l'intérieur », perpétré par des militaires afghans infiltrés par la rébellion.

Dans la province de Laghman, proche de la capitale Kaboul, deux soldats de l'ISAF ont été tués par un soldat afghan qui a retourné son arme contre eux. « Les troupes de l'ISAF ont riposté, tuant le soldat de l'ANA (Armée nationale afghane) qui a commis l'attaque », a précisé l'OTAN par voie de communiqué.

Cet incident porte à 42 le nombre des soldats de l'OTAN tués par des soldats, des policiers afghans ou des rebelles infiltrés dans leurs rangs cette année, dont 12 seulement pour le mois d'août. Cela représente 13 % des pertes totales de l'ISAF en Afghanistan.

L'augmentation des actes violents posés par des membres des troupes afghanes contre leurs partenaires internationaux soulève des questions sur la capacité des deux alliés à travailler de concert en cette période de transition. La flambée de ces attaques meurtrières inquiète particulièrement les États-Unis, qui dirigent l'ISAF, et le gouvernement afghan.

Les forces afghanes doivent prendre le contrôle de la sécurité du pays d'ici la fin de 2014, moment où la majorité des unités de combat internationales doivent quitter l'Afghanistan.

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