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Criminalité au plus bas, population carcérale au plus haut

Criminalité au plus bas, population carcérale au plus haut

Alors que le taux de criminalité est à son niveau le plus bas en près de quarante ans au Canada, le nombre de personnes incarcérées n'a jamais été aussi élevé.

Au 31 juillet, avec 15 097 détenus, les prisons fédérales ont atteint un « record historique », a indiqué Howard Sapers, médiateur entre les prisonniers et l'administration pénitentiaire fédérale.

Ces deux dernières années, les prisons canadiennes ont accueilli 1000 personnes supplémentaires, sans qu'aucun lit ne soit ajouté.

Les prisons sont parfois surpeuplées, et cela entraîne « une perte d'intimité et de dignité et accroît les chances de tension et de violence », a indiqué M. Sapers. Ce responsable dénonce « une hausse du recours à la force » par les gardiens. Selon lui, « nous assistons à une hausse des mesures de confinement et des fouilles exceptionnelles ».

En avril dernier, Ottawa, dans un souci d'économie, annonçait la fermeture de la prison de Kingston et du centre Leclerc, au Québec. Le ministre de la de la Sécurité publique, Vic Toews, justifiait alors ces fermetures par le résultat des politiques de resserrement des lois sur la criminalité entreprises par son gouvernement et le « nombre relativement stable de détenus dans les prisons fédérales. »

Des congés de maladie à la hausse

Par ailleurs, M. Sapers a constaté « une augmentation des congés de maladie » du personnel et « une hausse des agressions » dans les prisons fédérales.

Il y a un mois, Statistique Canada a publié un rapport qui montre que la criminalité a atteint en 2011 son taux le plus bas depuis 39 ans. La police a en effet dénombré près de 2 millions d'infractions en 2011, soit environ 110 000 de moins qu'en 2010.

Le premier ministre conservateur Stephen Harper a fait de la lutte contre la criminalité une des priorités depuis qu'il a été élu pour la première fois, en 2006.

En mars dernier, le parlement fédéral a adopté une loi qui renforce les mesures répressives. Cette loi supprime notamment, pour plusieurs catégories de crimes, la possibilité de sursis à l'exécution de la peine, de détention à domicile ou de libération anticipée.

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