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Paris et Berlin veulent que la Grèce reste dans la zone euro

Paris et Berlin veulent que la Grèce reste dans la zone euro

Comme l'Allemagne la veille, la France souhaite aussi que la Grèce reste dans la zone euro, a assuré le président français François Hollande, en recevant samedi le premier ministre grec Antonis Samaras. « La Grèce est dans la zone euro et la Grèce doit rester dans la zone euro », a-t-il déclaré à l'Élysée, tout en demandant à son hôte de faire preuve de la « crédibilité » de ses engagements.

« La Grèce y arrivera, elle restera dans la zone euro », a martelé dans la cour du palais présidentiel le chef du gouvernement grec. « Je pense également que nous pourrons remplir nos objectifs et nos engagements, réduire les déficits, réduire notre dette, accomplir les changements structurels entamés », a poursuivi M. Samaras tout en notant que son pays avait aussi besoin pour cela d'une « reprise économique ».

Comme Angela Merkel, François Hollande a dit attendre le rapport des inspecteurs de la « troïka » formée par l'Union européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI), qui doivent se rendre en Grèce en septembre. Le déblocage d'une tranche d'aide de 39,16 milliards de dollars, sans laquelle la Grèce risque de faire faillite et de devoir renoncer à l'euro, dépend des conclusions de ces inspecteurs. Leur rapport sera au menu du conseil européen des 18 et 19 octobre.

La Grèce « doit faire la démonstration (...) de la crédibilité de son programme et de la volonté de ses dirigeants d'aller jusqu'au bout, tout en faisant en sorte que ça soit supportable pour la population », a dit samedi M. Hollande.

La question ne doit plus se poser

« Nous devons faire en sorte que la question de la Grèce dans la zone euro ne se pose plus, parce que, pour moi, elle ne se pose pas: la Grèce est dans la zone euro et la Grèce doit rester dans la zone euro », a-t-il ajouté.

Berlin ou Paris n'ont en tout cas répondu aux espoirs d'Athènes qui souhaitait disposer de davantage de temps pour mettre en place ses réformes. Jeudi soir à Berlin, Mme Merkel et M. Hollande avaient exhorté la Grèce à poursuivre ses réformes, même douloureuses, mais sans mentionner les deux ans de délai supplémentaire réclamés par M. Samaras.

Celui-ci souhaite que le plan de rigueur grec soit étalé jusqu'en 2016 et non 2014 comme prévu. « Nous ne voulons pas de plus d'aide, nous n'avons pas demandé plus d'argent. Mais nous avons besoin de temps pour respirer », avait-il insisté à Berlin.

Les réformes structurelles ont été exigées en contrepartie des deux plans de sauvetage internationaux à plus de 298 milliards de dollars qui ont évité à la Grèce la faillite depuis mai 2010. Athènes affiche une dette de plus de 373 milliards de dollars. Le taux de chômage dépasse les 23 % et la plupart des Grecs ont consenti d'énormes sacrifices qui ont dégradé leurs conditions de vie ces dernières années.

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