Comme notre premier ministre s'est montré poète à ses heures au moment de saluer la fin de l'intérim assumé par Sylvain Gaudreault comme chef du Parti québécois, j'ai cru bon lui écrire dans un genre qui lui plaît en espérant que le style choisi l'amènera à porter attention et à retenir le message.
Je m'adresse à vous, Philippe premier
pour vous faire remarquer
à quel point vous ne semblez pas à l'aise
dans ce rôle qui constitue une parenthèse
dans votre carrière de médecin.
Votre habileté avec le scalpel
se traduit en gestes malsains
révélant que la politique ne vous est pas naturelle.
La prise de décisions en politique ne bénéficie pas de la même latitude
que celle du chirurgien à l'œuvre
lorsque le patient n'est pas en mesure de juger de l'attitude
malgré les risques découlant de la manœuvre.
La surveillance constante des journalistes
jouant le rôle de chiens de garde pour la population
vous oblige à des reculs et à des remises en question
de décisions pouvant nuire à de futures démarches électoralistes.
Vos jugements acrimonieux envers votre nouveau vis-à-vis
à l'Assemblée nationale ont soulevé de nombreux avis
pour le moins, peu élogieux.
Ces affirmations pourraient avoir des effets périlleux.
C'est à se demander qui est le peureux.
Nous avons bien compris que vous n'êtes pas heureux
de devoir faire face à un adversaire expérimenté et articulé.
Il a maintes fois démontré, lui, qu'il n'a pas besoin des idées de la CAQ,
puisqu'à lui seul, il semble pouvoir générer beaucoup d'idées
pouvant susciter lors d'une élection, la claque
qui pourrait signifier pour votre parti, le retour dans l'opposition,
ce rôle que vous-même et certains de vos collègues
ne voulez plus jouer, mais qui pourrait inciter à bénéficier des legs
découlant du passage à la vie politique dans la pole position.
Votre ministre de la Santé a d'ailleurs été prolifique
en pensant pour vous deux à la prochaine rémunération
que vous retirerez au moment du retour à votre première vocation.
Malgré certaines annonces perçues comme magnifiques,
votre ministre de l'Éducation n'a pas encore réussi à obtenir
de votre gouvernement assez de largesses pour subvenir
aux besoins criants dans les écoles
qui auraient tant besoin elles aussi d'un important pactole.
Grand pêcheur devant l'éternel, vous avez d'ailleurs dû jeter la ligne à l'eau
trois fois depuis votre accession au pouvoir avant de trouver un candidat
qui semble avoir le potentiel de maintenir le bateau à flot.
Il se souviendra de son ex-parti et en utilisera les reliquats
pour améliorer un ministère qui a grand besoin
de réaliser que sa clientèle nécessite plus de soins.
Pensez, monsieur Couillard, à l'avenir
de ces jeunes qui écrivent: « avec beaucoup de difficulter »
ou « aqua bon se forcer pour bien écrire? »
Qu'est-ce que la langue française va devenir?
Si on laisse l'apprentissage de notre langue prendre du retard
en écrivant au son : « il faut se lever plus de bonheur pour ne pas être en retors. »
Constatez donc monsieur, que malgré une impeccable phonétique,
votre message, à nos oreilles, n'est pas poétique
parce que même rebaptisée rigueur, l'austérité
ne génère aucune prospérité.
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