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Donald Trump, le mentor de Justin Trudeau

Nous pouvons espérer que notre Justin aura la colonne vertébrale assez solide pour ne pas plier l'échine devant ce matamore qui semble déjà, après 100 jours à la présidence des États-Unis, vouloir contrôler l'Amérique du Nord au complet.
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Les récents commentaires de Donald Trump sur notre mode de fonctionnement au Canada pourraient nous amener à penser qu'il veut aussi gérer notre pays. En effet, lorsqu'il dit que le Canada est injuste envers les producteurs laitiers du Wisconsin, il laisse entendre que notre système de contrôle de l'offre du lait et des volailles au Canada n'existerait pas sous sa gouverne.

Est-ce que quelqu'un va lui dire qu'il n'a pas et n'aurait pas été élu au Canada? En voulant dicter la façon de faire à nos dirigeants, il démontre une fois de plus qu'il est avide de pouvoir et qu'il ne peut pas accepter que les choses ne fonctionnent pas comme il le souhaite.

En menaçant d'imposer des taxes sur le bois d'œuvre canadien, il applique chez lui le protectionnisme qu'il ne veut pas que nous appliquions chez nous dans tout autre secteur d'activités. Ne cherchez pas la logique, c'est la sienne, son nombril et celui des Américains d'abord, les autres vivront avec les restes, pour ne pas dire avec les conséquences. Il veut que la richesse soit américaine et la pauvreté ailleurs.

Nous pouvons espérer que notre Justin aura la colonne vertébrale assez solide pour ne pas plier l'échine devant ce matamore qui semble déjà, après 100 jours à la présidence des États-Unis, vouloir contrôler l'Amérique du Nord au complet. Est-ce que c'est ce que signifiait son message électoral, «Make America Great Again»?

Déjà, ses douaniers viennent reconduire au Canada les migrants que ce grand maître de l'univers ne veut pas voir dans son pays. Encore là, il pousse chez nous un problème et notre cher jeune premier ministre accueille les nouveaux arrivants avec un grand sourire en échange d'un égoportrait avec eux, sans se demander si nous avons vraiment les ressources et les moyens de tous les accueillir et de les intégrer dans notre société et sur le marché du travail.

Donald Trump ne s'est fait que des ennemis depuis son accession à la présidence, pensons aux Mexicains, aux Arabes en général, aux Européens à qui il reproche de ne pas assez contribuer à l'OTAN, à Angela Merkel, la chancelière allemande, envers qui il a manqué de respect et à Vladimir Poutine, à qui il démontre moins d'estime que ce qu'il mentionnait durant la campagne électorale.

Le Canada, qui a le triste sort d'être voisin, semble inévitablement le prochain à s'ajouter à cette liste et nombreux sont ceux qui connaissent les désagréments découlant du fait d'avoir un voisin détestable.

Ces jours-ci, il a entrepris un combat de coqs avec un autre dangereux personnage, Kim Jung Un. Cela n'augure rien de bon parce que l'un et l'autre sont assez impulsifs pour réagir sans vraiment évaluer les conséquences de leur geste mégalomane qui pourrait entraîner une troisième grande guerre. La Chine surveille du coin de l'œil ce qui se passe et n'a pas encore clairement pris position face à ces deux belligérants potentiels.

Trump a toujours fait voir ses priorités, la défense des Américains armés jusqu'aux dents et protégés par une force armée qu'il décrit comme la plus puissante au monde, la libre entreprise sans trop de règlementation ou de contrôle par le gouvernement, autrement dit, le retour au Far West.

Est-ce que notre premier ministre canadien pourra repousser l'envahisseur?

C'est là que nous en sommes après 100 jours sous la gouvernance de cet individu. Est-ce que notre premier ministre canadien pourra repousser l'envahisseur? Refusera-t-il fermement les ordres de celui qui se comporte comme son futur patron s'il ne réussit pas à se faire accepter comme mentor?

Justin Trudeau ne doit pas accepter que Donald Trump joue pour le Canada le rôle d'un consultant au moment de la renégociation de l'ALÉNA. Il doit se rappeler qu'un Consultant est quelqu'un à qui vous demandez l'heure et qui vous emprunte votre montre pour vous donner l'heure juste avant de repartir avec votre montre.

Sachant que Napoléon a rencontré son Waterloo, espérons pour la suite des choses et pour le mieux-être du monde, que quelqu'un se lève pour calmer Trump, ou pour mettre fin à son arrogance.

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