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Il y a de cela pas si longtemps, on disait que la jeunesse du Québec était morte, qu'elle s'exprimait mal, n'avait pas de projets de société, n'était pas intéressée à la politique, etc. Aujourd'hui, elle a su, depuis 100 jours de boycott des cours, prouver le contraire. Elle est bel et bien vivante.
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AFP

L'eau est un élément vital. C'est une grande source d'énergie. Elle est revitalisante et régénératrice. Ces derniers temps, j'y pense souvent. Je pense souvent à m'y plonger pour être rafraichie tout entier. Je dis rafraichie, mais je ne fais aucunement référence à la chaleur ambiante qui nous entoure. Non, j'ai besoin de fraicheur et de légèreté, parce que l'ambiance qui nous entoure est de plus en plus lourde à supporter.

Partir faire du surf dans des pays du sud serait peut-être la meilleure solution. Cependant, partir aujourd'hui du Québec, serait comme si je l'abandonnais, ce que je n'ai pas du tout l'intention de faire.

Ce Québec que j'adore, ce Québec dont j'ai toujours été fière. Cette culture qui cohabite avec nous à tous les jours partout où vous allez. L'histoire du Québec est belle et mérite d'être racontée. Pour faire une histoire courte, la révolution tranquille nous a donné des acquis dont nous ne pourrions nous passer aujourd'hui. Elle nous a permis de naître enfin en tant que peuple sans avoir peur d'avoir des rêves communs, sans avoir peur d'évoluer en tant que société distincte. Ces nouvelles idéologies étaient majoritairement portées à l'époque par la jeunesse québécoise.

Celle qui a su se mobiliser quand il le fallait et qui n'avait pas peur de le faire pour le bien de l'évolution d'une nation. Celle dont ceux qui gouvernent aujourd'hui faisaient partie intégrante pour la plupart. Un proverbe dit ceci : « L'homme n'est pas fait pour vivre longtemps : l'expérience le corrompt. Le monde n'a besoin que de jeunesse, que de poètes.» (Article La jeunesse expliquée aux vieux-Stéphane Laporte)

Il y a de cela pas si longtemps, on disait que la jeunesse du Québec était morte, qu'elle s'exprimait mal, n'avait pas de projets de société, n'était pas intéressée à la politique, etc. Aujourd'hui, elle a su, depuis 100 jours de boycott des cours, prouver le contraire. Elle est bel et bien vivante. Non seulement cette jeunesse regorge de vitalité, mais elle est aussi empreinte d'espoirs, de rêves et surtout de projets de société. Une société pour être en santé, se doit d'avoir des buts communs.

« La plus inquiétante jeunesse est celle qui n'a pas d'opinions extrêmes. » (Le comte de Chambord, France, suite à la prise de la Bastille, Révolution française)

Maintenant que la jeunesse québécoise est revenue à la vie, pouvons-nous l'écouter un brin ou est-ce vraiment trop demandé? Au lieu de tenter par tous les moyens que ce soit de la faire taire, est-ce que la considérer et la respecter au minimum serait trop exigeant pour le gouvernement « libéral »?

Libéralisme : Doctrine politique visant à limiter les pouvoirs de l'État au regard des libertés individuelles.- Dictionnaire Larousse 2012

Les étudiants sont pacifiques pour la plupart et veulent simplement être écoutés ou du moins, respectés. Le mépris que leur vaut le gouvernement Charest n'as pas sa place. Les étudiants d'aujourd'hui sont les dirigeants de demain.

Arrêtez de nier ce vent de fraicheur, sinon la tempête qui suit risque de laisser des marques, malheureusement.

Québec : je me souviens.

Je vais me souvenir des violences, pas toujours justifiées, des policiers qui ont fait plusieurs blessés dont un qui a perdu un oeil, une autre étudiante qui a perdue ses dents, un autre qui est tombé dans le coma, d'autres encore qui ont eu de multiples fractures au crâne, etc.

Nous sommes étudiants, nous ne sommes pas parfaits, mais qui l'est de toute façon? Nous sommes aussi fatigués que la majeure partie des gens. Nous ne sommes pas simplement fatigués d'entendre parler du conflit étudiant. Non. Nous vivons ce conflit à chaque jour en marchant dans les rues, défendant ce mouvement, tentant d'expliquer que la plupart d'entre nous sont pacifiques, etc.

Je suis toujours aussi fière du Québec. Fière de sa vitalité, de sa détermination. Nous sommes un peuple qui s'est toujours démarqué par sa tenacité. L'auriez-vous oublié?

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