Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

PLQ, une certaine arrogance

Le premier ministre Philippe Couillard a ramené à l'ordre la semaine dernière deux ministres et un député avant que ne survienne l'affaire, plutôt embarrassante, de l'ingérence du ministre Gaétan Barrette dans la gestion du CHUM.
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.

Le premier ministre Philippe Couillard a ramené à l'ordre la semaine dernière deux ministres et un député avant que ne survienne l'affaire, plutôt embarrassante, de l'ingérence du ministre Gaétan Barrette dans la gestion du CHUM.

On a beaucoup commenté le cafouillage et les reculs qui ont marqué les 18 mois au pouvoir du gouvernement Marois mais le nouveau gouvernement traverse lui aussi une période de turbulence.

On peut s'étonner que le premier ministre, en voyage en France, ait été contrait d'intervenir pour forcer le député Marc Tanguay (LaFontaine) à retirer une publicité sur un site Web islamique qui contenait des écrits prônant la violence faite aux femmes.

S'il avait 2 onces de sens politique, le député aurait retiré sa pub dès que le journaliste l'a contacté.

Le ministre de l'Économie, Jacques Daoust, s'est fait tirer l'oreille avant de nuancer ses propos condescendants sur les «rois du village» qui profitent de l'aide publique. Le gouvernement, qui s'est mis des régions à dos avec certaines décisions n'a pas besoin d'alimenter cette grogne.

Robert Poeti, ministre des Transports, s'est tiré dans le pied avec une farce d'une autre époque sur les femmes qui devraient aller à Montréal «parce qu'on a beaucoup de centres d'achats». Encore là, le ministre a mis du temps à s'amender lui. Il y a quelques jours, le ministre avait marche arrière sur ce qui était devenu la «taxe-Poeti».

Quant au ministre de la Santé,le Dr Gaétan Barrette, il est empêtré dans le dossier du CHUM alors que les démissions se succèdent. Avec la loi 10, le ministre s'est donné beaucoup de pouvoir dans «son» réseau et pourra nommer tous les membres des conseils d'administration et les directeurs-généraux de tous les établissements. C'est un premier écueil de taille sur sa route, écueil qui va aider les nombreux opposants à sa réforme.

Ceci dit, les électeurs jugeront sa performance dans trois ans sur l'accès à un médecin de famille davantage que sur une querelle interne au CHUM.

Les oppositions se leurrent si elles croient sincèrement que la tête du ministre roulera après celle du Dr. Yves Bolduc.

Le premier ministre n'avait pas besoin de ces gaffes alors qu'il effectuait une visite officielle en France. On se rappellera d'ailleurs de cette visite en raison du nombre de ministres dans la délégation et non en raison de ses retombées tangibles.

En politique on parle de la règle du 3-3-3: si une bourde n'est pas corrigée en trois heures elle va durer trois jours, si elle n'est pas éteinte en trois jours, elle va durer trois semaines. Avec les réseaux sociaux, le temps de réaction est encore plus rapide.

Après 11 mois au pouvoir, des élus démontrent un manque de jugement, un orgueil bien mal placé ou pèchent tout simplement par arrogance.

Ils sont bien bien chanceux que ces bévues se produisent alors que l'Assemblée nationale fait relâche.

VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST

L'affaire Bolduc

11 controverses du gouvernement Couillard

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.