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François Blais, le nouveau ministre de l'Éducation du Québec, a théoriquement le profil parfait pour éteindre le feu qui couve dans ce réseau depuis des mois.
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François Blais, le nouveau ministre de l'Éducation du Québec, a théoriquement le profil parfait pour éteindre le feu qui couve dans ce réseau depuis des mois. Ex-doyen de la faculté des sciences sociales de l'Université Laval, docteur en philosophie, le député de Charlesbourg connait le milieu qu'il représente maintenant. D'ailleurs, il est toujours prof syndiqué en congé de l'université. C'est un spécialiste du revenu minimum garanti qu'on placerait normalement à gauche sur l'échiquier politique.

Après le passage houleux du Dr Yves Bolduc à l'Éducation et à l'Enseignement supérieur, on mise donc sur ce pédagogue pour vendre des réformes importantes: compressions dans les universités, refonte de la carte des commissions scolaires, réforme pédagogique, négociations avec le secteur public, etc.

Son expérience politique est plutôt limitée puisqu'il fait partie de la couvée libérale du 7 avril dernier. Cependant, il a rapidement attiré l'attention dans ses fonctions de ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale en livrant, sans trop de casse, deux réformes importantes. Le ministre du «BS» a implanté des modifications sensées, limitant notamment la durée d'un séjour à l'étranger d'un bénéficiaire de l'aide sociale.

François Blais a aussi piloté une modification des mandats des Carrefours Jeunesse-Emploi dont il a maintenu le budget de 45 millions de dollars. Chaque fois qu'il était pris à partie par l'opposition, il donnait l'exemple du Carrefour de son comté qui envoyait des jeunes sans emploi prendre de l'expérience... en Afrique.

Lors du mini-remaniement de vendredi, aux côtés du premier ministre Couillard, il a donné un aperçu de sa méthode: voix feutrée, calme olympien et prudence dans ses réponses. Il a éludé toutes les questions sur ce qu'il fera au pupitre occupé par Yves Bolduc sur des sujets chauds.

Le ministre Sam Hamad profite par ailleurs de cet «ajustement» pour prendre du galon puisqu'on fusionne les ministères du Travail et de l'Emploi qu'on avait scindés pour des raisons obscures. Le député de Louis-Hébert a déjà dirigé l'Emploi sous Jean Charest. Donc encore là, on joue de prudence. Au bunker, on a passé l'éponge sur l'épisode ou M. Hamad avait laissé circuler qu'il ferait le saut sur la scène fédérale lors des élections d'octobre.

Après des semaines d'agitation, le gouvernement croit pouvoir ramener de la discipline dans la classe avec un prof suppléant avec un CV impressionnant. Un peu de stabilité à ce ministère ne pourrait qu'être bénéfique. Heureux concours de circonstances, la relâche parlementaire permet au gouvernement Couillard de calmer le jeu.

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