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Le Canada en Iraq: la doctrine Netanyahu... et celle de Poutine, des vases communiquants

Les pays libres et démocratiques semblent avoir renoncé aux principes fondamentaux du droit international pour mener des opérations de guerre contre le terrorisme, lui aussi international: les principes de nécessité et de proportionnalité sont abandonnés pour être remplacés par le sacro-saint principe de la destruction de l'ennemi.
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Les pays libres et démocratiques semblent avoir renoncé aux principes fondamentaux du droit international pour mener des opérations de guerre contre le terrorisme, lui aussi international: les principes de nécessité et de proportionnalité sont abandonnés pour être remplacés par le sacro-saint principe de la destruction de l'ennemi, aussi diffus et complexe soit-il, et quelles qu'en soient les pertes civiles innocentes, femmes, enfants et travailleurs humanitaires. C'est la doctrine Netanyahu, fruit de la dernière intervention militaire israélienne contre la Palestine et qui a privilégié les bombardements aériens et les missiles aux opérations terrestres, chirurgicales et ciblées, des commandos. Cela correspond aussi, à l'arrivée des drones sur les champs de bataille, réels ou fictifs.

Le Canada, à l'instar des États-Unis participe désormais à cette doctrine qui s'inspire largement des bombardements de la Deuxième Guerre mondiale, ceux de l'Axe comme des puissances alliées, et qui visaient carrément des populations civiles afin de démoraliser les nations ennemies.

La justification politique de cette doctrine est la suivante. Les pertes humaines du côté des militaires seraient plus difficiles à justifier que l'anonymat des pertes civiles: perdre des unités de commandos formées d'hommes entraînés à tuer et à mourir pour leur pays comporterait un risque politique plus grand que d'éliminer une école en territoire ennemi...Croyez-le ou non, c'est cela que pensent nos dirigeants! Se mettre à dos des militaires en colère comporterait un risque de coup d'État alors que laisser périr au chapitre des pertes collatérales des innocents sans voix, comporte peu de risque politique. C'est la pensée fasciste. Et c'est là que nous en sommes.

Des événements tragiques et largement médiatisés comme le triste sort de journalistes auront suffi à déclencher une guerre sans merci où les pertes civiles ne font plus partie de l'équation.

Mais n'allez pas rêver que l'ennemi ne réagira pas...ou qu'il est seul, marginalisé et sans ressource, au contraire. L'Iran, le Pakistan et les pays arabes en général, sans mentionner le clin d'oeil de la Chine, rêvent tous de voir tomber le grand Satan. C'est un portrait mondial qui se dessine sur fond d'hypocrisie arabe, de double langage dont plus personne n'est dupe. L'EI a ses fournisseurs d'armes et de capitaux.

Et pendant ce temps, Poutine ne manque pas de l'occasion pour développer sa propre doctrine de guerre: les frappes nucléaires limitées.

Ainsi, une nation dotée d'armes nucléaires pourrait en attaquer une autre et provoquer des millions de morts sans que les autres nations de la planète réagissent par peur d'un Armageddon ou la fin du monde. Israël et son premier ministre, et les puissances de l'Axe durant la Deuxième Guerre mondiale, ont testé et testent encore aujourd'hui l'efficacité de ce monde de pensée géopolitique ou en termes simplistes, tirer l'élastique jusqu'à ce que ça pète!

Et les grands sacrifiés seront les civils parce que nos dirigeants veulent éviter de se mettre à dos des unités militaires qui pourraient avoir l'idée de les renverser. On sacrifie l'agneau sur l'autel du mal absolu: la guerre!

Et Harper nous y convie en profitant de sa majorité parlementaire. Le Canada bombarde tout ce qui bouge en territoire "ennemi" en notre nom!

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