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Bien sûr que l'aphabétisation ne passe pas par Occupation double

Cher Yanick et autres détracteurs automatiques d', permettez-moi de me désoler de votre incompréhension de mon article, qui visiblement fait réagir. Vous vous méprenez sur le but de ce dernier, qui n'était évidemment pas de faire l'apologie d'OD et d'inscrire celle-ci à un mode de vie sain et actif, digne d'un programme du MELS.
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Cher Yanick et autres détracteurs automatiques d'Occupation double,

D'abord, permettez-moi de me désoler de votre incompréhension de mon article Je regarde Occupation Double donc je suis stupide, qui visiblement fait réagir. Vous vous méprenez sur le but de ce dernier, qui n'était évidemment pas de faire l'apologie d'une émission comme Occupation double et d'inscrire celle-ci à un mode de vie sain et actif, digne d'un programme du MELS. Sachez que je souscris à la plupart de vos arguments envers ce type de tribune télévisée. C'est vrai, l'alphabétisation ne passe évidemment pas par Occupation double. Ce n'était par ailleurs pas une réplique à ce texte de mon collègue blogueur.

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Il m'apparaissait également clair que les « bienfaits » relatés dans mon article étaient à prendre avec des pincettes. Ils étaient bien sûr amplifiés, une grossière exagération, c'est pourquoi j'ai notamment ajouté des adjectifs du type « non négligeable » à « l'expérience sociologique » déjà décrite. Un clin d'œil pour faire sursauter les détracteurs avec une pointe d'ironie, mais en aucun cas des arguments formels.

Là où je voulais en venir, c'était de dénoter l'absence de relation de cause à effet entre regarder Occupation double et donc, être stupide. Dans ce cas, je suis stupide, donc je regarde [exclusivement] Occupation double s'appliquerait davantage. Ne vous en déplaise, ces émissions sont là pour rester : elles sont populaires! Encore heureux qu'il y ait davantage de Québécois qui regardent Occupation double plutôt que Jersey Shore. Vous aurez beau dire que ce sont des émissions qui relèvent de la même logique, OD demeure pour le moins dans le bon goût et le respect des participants. Vous n'avez qu'à en regarder un épisode - ô sacrilège - pour vous en convaincre. Maintenant, il revient au téléspectateur de faire des choix avisés. Et à la société de les y encourager. C'est là où le bât blesse, à mon avis, et où ma pensée rejoint totalement celle de Yanick Barrette. Notre valorisation de la culture générale est trop faible. Si j'assume le fait de regarder Occupation double comme un divertissement léger, à la manière d'une bonne série, c'est parce qu'en contrepartie, j'ai une vie intellectuelle animée. Heureusement, je suis loin d'être la seule. Bien sûr, malheureusement, il y a aussi des gens pour qui ce n'est pas le cas, qui n'ouvrent jamais de bouquin ou qui ne syntonisent même pas à l'occasion un documentaire à la télévision, par manque d'intérêt, ce qui est fort triste.

Mais passons outre la téléréalité pour un instant. Il existe une panoplie d'autres émissions du type sitcoms ou téléromans qui ne sont guère plus reluisants intellectuellement parlant. Devrait-on les bannir elles aussi sous ce prétexte? N'y a-t-il pas un point où chacun doit prendre la responsabilité qui lui revient? Sans parler des parents, qui manquent à leur devoir en laissant leurs jeunes enfants regarder de telles émissions. Le public devrait en être un averti. Le changement de l'heure de diffusion pourrait être une solution, comme cela avait été fait pour Loft Story à l'époque.

Oui, il faut changer notre rapport à la culture. Oui, il faut la valoriser. La mettre en accent. La subventionner.

L'un n'empêche pas l'autre, cependant. Comme l'a déjà dit René Lévesque: « Je me méfie de ceux qui prétendent aimer le peuple, mais qui détestent tout ce que le peuple aime ».

Car après tout, comme dans n'importe quoi, tout est une question de choix judicieux et balancés.

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