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Les employeurs canadiens radins feront face à une crise du milieu de l'emploi en 2018

Le taux de chômage était au plus bas de la dernière décennie en novembre.
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Les employeurs canadiens feront face à une crise de l'emploi l'an prochain, parce que les employés profiteront d'un milieu de l'emploi favorable à quitter leurs emplois en recherche d'une meilleure paye et de meilleures conditions de travail, selon un nouveau rapport.

Et c'est dû à la réticence des employeurs à améliorer les salaires et à engager des employés permanents, selon un rapport de l'agence de recrutement Hays Canada.

Le marché de l'emploi au Canada est en plein essor. En effet, le taux de chômage a été au plus bas de la dernière décennie avec 5.9 % en novembre, selon un rapport dévoilé par Statistiques Canada vendredi. Le Canada a ajouté 390 000 nouveaux emplois dans la dernière année, une augmentation de 2,1 pour cent.

Mais les employeurs ne réagissent pas à cette nouvelle réalité, selon Hays. Ils «semblent avoir un appétit grandissant pour engager des employés temporaires et à contrat tout en offrant aux employés de l'équipe des augmentations de moins de trois pour cent», a écrit la compagnie dans une déclaration.

Cependant, les travailleurs ont plus d'options, et ils commencent à le réaliser. Hays a trouvé que 90% des employés sont prêts à quitter leur emploi pour une meilleure opportunité.

«Je n'ai pas vu des employés parler de cette façon depuis longtemps», note Louisa Benedicto, gérante régionale à Hays. «C'est un marché d'employés maintenant.»

Elle remarque que plus de la moitié des compagnies sondées par Hays - 52 pour cent - planifiaient de monter les salaires de moins de trois pour cent dans la prochaine année, un chiffre que Benedicto décrit comme «inquiétant pour les employés.»

«Quand l'économie et les marchés de l'emploi sont forts, la tolérance des employés pour ne pas avoir ce qu'ils veulent descend», explique le président d'Hays Canada, Rowan O'Grady, dans une déclaration.

«Tous les signes précurseurs sont là et ceux qui refusent de reconnaître cette réalité prennent un gros risque.»

Benedicto suggère qu'une des raisons pour laquelle les employeurs ne s'améliorent pas en offrant davantage d'emplois à temps plein et de meilleures offres de payes est l'environnement conservateur d'affaires au Canada. En d'autres mots, les compagnies ne veulent pas se lancer dans de grosses initiatives d'embauche par peur que les choses ne fonctionnent pas.

Un nombre croissant de données montre un changement notable vers du travail précaire au Canada - des emplois temporaires, à temps partiel ou à contrat pour remplacer les emplois à temps plein.

D'ailleurs, la semaine dernière, un rapport de Statistiques Canada montrait que moins de la moitié des Canadiens de 25 à 54 ans ont eu un emploi à temps plein à travers l'entièreté de 2015, un déclin significatif de la décennie précédente.

Une étude faite par CIBC l'an passé a trouvé qu'il y avait «une détérioration lente mais constante» dans la qualité des emplois au Canada. Elle a trouvé qu'une part croissante des employés trouvaient du travail avec une paye plus basse que la moyenne, tandis que les emplois avec une paye plus haute que la moyenne devenaient de plus en plus rares.

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