QUÉBEC – La ministre responsable de la Protection et de la Promotion de la langue française, Marie Montpetit, a écrit une lettre au président d'Adidas Canada pour exprimer sa « profonde déception » à propos de la façon dont l'entreprise a géré la controverse linguistique lors de la réouverture de sa boutique à Montréal.
Le gérant du magasin disait devoir parler en français pour « accommoder » la Ville de Montréal et les médias francophones. Ses propos, rapportés par le Journal de Montréal, ont soulevé un tollé et même un appel au boycott.
« Je me serais attendue, devant le tollé de protestations qu'a soulevé le traitement qui a été réservé au français (...), à ce que vous apaisiez l'opinion publique en rappelant votre engagement vis-à-vis de la langue française », a écrit la ministre Montpetit.
La ministre a par la suite ajouté un bémol à ses propos, en disant que les commerces peuvent servir leurs clients dans une autre langue que le français. « Il s'agit, de fait, d'une question d'ouverture et de respect de toutes les clientèles », a-t-elle écrit.
Elle conclut en écrivant que la langue française apporte « une valeur ajoutée » aux entreprises qui font des affaires au Québec et constitue « un facteur de différenciation et de succès ».
Jeudi, le premier ministre Philippe Couillard avait déclaré que l'attitude du gérant de la boutique Adidas était « inacceptable ». Il a souhaité que cela ne se reproduise plus.
Jusqu'à maintenant, Adidas Canada n'a pas réagi à la controverse.