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Cannabis au volant: Les policiers municipaux manquent de ressources

La Fédération des policiers et policières municipaux du Québec demande au ministre Coiteux de «passer de la parole aux actes».

La Fédération des policiers et policières municipaux du Québec (FPMQ) demande au gouvernement du Québec d'accélérer la formation d'agents-évaluateurs en vue de la légalisation du cannabis.

Les agents-évaluateurs seront ceux qui auront la tâche de rencontrer un conducteur si un agent a des motifs de croire que ce dernier est sous l'effet du cannabis. Jeudi, le gouvernement du Québec a déposé le projet de loi 157 qui encadrera la légalisation de la marijuana et ce sera tolérance zéro au volant.

Actuellement, les ressources «sont trop limitées – lorsqu'elles ne sont pas carrément inexistantes – pour assurer un traitement juste, équitable et sécuritaire», affirme la FPMQ dans un communiqué.

«On constate que les services de police ne sont tout simplement pas prêts. Nous demandons à ce qu'un plan d'action soit rapidement déposé afin d'atteindre un agent-évaluateur par relève par service de police», résume Robin Côté, président de la FPMQ.

À travers la province, cinq services de police n'ont aucun agent-évaluateur alors que 15 n'en ont qu'un seul. En moyenne, moins d'un pour cent des agents membres de la FPMQ sont formés à ce titre.

Le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, a confirmé que 80 agents-évaluateurs ont déjà été formés et que 36 de plus s'ajouteront d'ici la fin du mois de mars.

«On travaille étroitement avec l'École nationale de police du Québec, a déclaré le ministre Coiteux. Les formations sont en place et on est en train de former des cohortes. Alors, ça va se déployer progressivement en plus grand nombre.»

Par contre, M. Coiteux était incapable de chiffrer exactement le nombre de policiers qui pourront être des agents-évaluateurs. Il estime toutefois qu'il y en aura «près de 140».

Le travail des agents-évaluateurs sera primordial pour déterminer si un conducteur a les facultés affaiblies par le cannabis. «C'est ce dernier qui aura toute la compétence pour poser un jugement critique et des tests précis pour monter un dossier criminel et éventuellement le présenter devant les tribunaux», indique la FPMQ.

«On a hâte que M. Coiteux passe de la parole aux actes», ajoute M. Côté.

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