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Pyeongchang 2018: des Jeux olympiques sous tensions

En Corée du Sud, l’ombre du dangereux voisin du nord plane toujours sur la sécurité des athlètes.
Alkis Konstantinidis / Reuters

À moins de 100 jours des prochains Jeux olympiques d'hiver à Pyeongchang, en Corée du Sud, l'ombre du dangereux voisin du nord plane toujours sur la sécurité des athlètes. Radio-Canada, qui enverra sur place des journalistes et chroniqueurs sportifs, s'est fait rassurant quant à l'éventualité d'une guerre entre les États-Unis et le régime de Pyongyang.

Pour la chaîne publique une chose est certaine, la vie des employés sera une priorité durant ces Jeux dont il est officiellement le diffuseur. Lors d'une rencontre organisée plus tôt cette semaine dans la tour de Radio-Canada, le directeur général de la production, François Messier, a déclaré toute sa confiance au plan d'urgence prévu en cas d'attaque.

«On sera prêt à évacuer nos équipes, mais je doute qu'il se produise un conflit durant les Jeux et je crois en la trêve olympique. Et puis, n'oublions pas que la Corée du Nord et les États-Unis vont aussi envoyer leurs athlètes à Pyeongchang.»

Pourtant, les tensions politiques demeurent vives entre la Corée du Sud et la Corée du Nord puisqu'aucun traité de paix n'a été signé depuis l'armistice de 1953. Les deux nations ennemies sont donc officiellement toujours en guerre. Récemment, les gazouillis sur le compte Twitter du président américain Donald Trump ont presque mené à une escalade nucléaire. Précisons que les lieux de compétitions se tiendront à moins de 80 kilomètres de la frontière nord-coréenne.

«Les mesures de sécurité en Corée du Sud sont très importantes, a tempéré la chef d'antenne, Marie-José Turcotte, qui sera du voyage pour une quinzième couverture olympique. Je me souviens en 1988 lors des Jeux de Séoul, on était protégé par des militaires en mitraillettes à une époque où ses questions là n'était pas d'actualité chez nous.»

Au moins 25 médailles pour les Canadiens?

Loin des préoccupations géopolitiques, les athlètes se consacrent davantage sur leur préparation, nous assure-t-on. Alors, place aux XXIIIes Jeux d'hiver. En partenariat avec RDS, Radio-Canada offrira plus de 500 heures de programmation olympique du 9 au 25 février 2018. Les spectateurs doivent s'attendre à ce que les grilles horaires de la chaîne soient tapissées de compétitions chamboulant les habitudes. Survivront en semaine District 31 (dès 18h30), Silence, on joue! et Entrée principale. Quant au téléjournal du midi et de 18h00, ils seront proposés en format de 30 minutes.

Avec quotidiennement 20 à 22 heures de retransmission (15 heures en direct), les amateurs de sports en auront pour leur argent. Même si les joueurs de la LNH ne seront pas au rendez-vous, la grande messe sportive inclut cette année six nouvelles épreuves et quatre nouvelles disciplines comme le «big air» et le curling double-mixte auxquelles les Canadiens devraient excellés. Marie-José Turcotte qui se fit aux bonnes performances de nos athlètes durant les récents championnats du monde va jusqu'à parier sur un total de 25 médailles toutes disciplines confondues!

Bientôt installé à Daegwallyeong-myeon, au cœur du pôle Alpensia, Radio-Canada aménagera son studio pour profiter d'une vue imprenable sur les montagnes avec en prime la tour de saut à ski. Malgré un décalage horaire de 14 heures, La première directrice des sports et de la production olympique, Catherine Dupont, a expliqué les avantages. «Les compétitions du matin seront diffusées chez nous le soir en heure de grande écoute et celles en soirée seront diffusées le matin. On ne manquera rien des grands événements.»

Du 9 au 25 février 2018, les Jeux olympiques de Pyeongchang accueilleront près de 3000 athlètes de 95 pays.

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