Le maire de Montréal, Denis Coderre, était sur la défensive lundi, après la diffusion d'une enquête de Radio-Canada qui indique que le maire exercerait des pressions sur des journalistes et des employés afin de contrôler l'information.
L'enquête de Radio-Canada note entre autres des cas d'intimidation de journalistes. Il aurait notamment lancé «Toi, je vais veiller à l'évolution de ta carrière», à un jeune journaliste dont il n'aimait pas les textes.
En matinée, M. Coderre a dû répondre à plusieurs questions sur ce sujet en marge d'un point de presse.
«Est-ce une dépense électorale pour mes adversaires ça?», a-t-il lancé, agacé.
Le maire nie exercer une pression indue sur ses employés, qui s'exposeraient à des réprimandes sévères s'ils s'adressent à des journalistes. Il nie aussi faire valider par son personnel politique les questions adressées aux fonctionnaires.
«C'est une légende urbaine, dit-il. [...] C'est sûr qu'il faut faire des vérifications quand vous voulez avoir une information qui est factuelle. Je pense qu'on fait les choses adéquatement.»
M. Coderre affirme être «ouvert et transparent», soulignant le grand nombre de conférences de presse et de briefing techniques organisés sous son administration.