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La nouvelle collection Dior est plus féministe que jamais

Allez les filles!

Aujourd'hui à 14h30 à Paris avait lieu le défilé printemps-été 2018 de la maison Dior. Un moment unique qui a diffusé un message plus féministe que jamais.

Depuis 2016, date à laquelle la designer italienne Maria Grazia Chiuri est devenue la directrice artistique des collections haute couture de la griffe, la marque a pris un fort tournant féministe (on se rappelle tous des t-shirts à message We Should All Be Feminists).

Le défilé d'aujourd'hui démontre que la marque l'est plus que jamais, féministe. La mannequin russe Sasha Pivovarova, qui est aussi artiste (ce n'est pas un hasard), était la première à défiler, vêtue de jeans à pattes d'éléphant et d'une casquette assortie. Mais c'est son chandail ligné qui a retenu l'attention avec son message Why Have There Been No Great Women Artists?

"Why have there been no great women artists?" @mariagraziachiurii for @dior #ss18 #PFW #SaksRunway (📷 @alepix)

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La phrase est tirée de l'essai Why Have There Been No Great Women Artists? de Linda Nochlin, originalement publié en 1971, qui était remis à tous les invités.

Cet essai divisé en cinq sections explore les obstacles institutionnels qui ont empêché le succès des femmes occidentales dans les arts. Nochlin s'inspire de la montée du féminisme de l'époque pour se questionner sur les fondations idéologiques de l'histoire de l'art. Elle critique notamment le sexisme dans le monde artistique et se demande pourquoi il n'y a pas eu d'équivalent à des artistes comme Michelangelo à travers l'histoire de l'art. Cet essai de 1971 est considéré comme une lecture obligatoire dans les disciplines de l'histoire de l'art féministe et de la théorie de l'art féministe.

Outre l'influence de Linda Nochlin sur la collection, on peut aussi voir celle de Niki de Saint Phalle. Cette dernière était une artiste à qui l'on doit notamment la série de sculptures Nanas faites dans les années 1960 et 1970. Elle était aussi l'amie et la muse du designer Marc Bollan, qui a travaillé à Dior pendant 30 ans.

#icon of the day. Niki de Saint Phalle...Major A.R.T.I.S.T. #nikidesaintphalle #art #inspiration #trv

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Le décor ressemblant à une grotte disco a aussi été inspiré par Niki de Saint Phalle. Pour le réaliser, il a fallu 80 000 pièces de miroir et 20 jours intenses d'installation!

Outre son rôle en tant qu'artiste, Maria Grazia Chiuri a aussi été inspirée par le look rétro de Niki de Saint Phalle. On voit d'ailleurs son nom sur des chandails.

#nikidesaintphalle vibes at the @dior SS18 Paris fashion show. #dior #art #pfw #trv

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Outre les références féministe, l'ambiance du défilé faisait aussi écho à l'émancipation des femmes.

Les mannequins avaient des airs de motardes cool et indépendantes. On a vu un une-pièce à fermeture éclair en cuir, des grosses lunettes soleil jaunes, des ensembles en vinyle noir, un trench rouge, et beaucoup de denim.

L'influence des années 1960 était importante, autant dans les looks que dans la sélection musicale, et ce, parce que c'était une époque phare pour la libération des femmes.

Amei,amei,amei @dior #pfw

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Avec sa collection printemps-été 2018, Maria Grazia Chiuri nous rappelle que le féministe est à la mode.

💙💛J'ADIOR💛💙

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Ceci dit, elle a été critiquée par le magazine Vogue, qui disait que ce n'est pas en imprimant des t-shirts à message qu'on se rendra à l'équité hommes-femmes, mais plutôt en mettant sur place des initiatives comme des bourses pour encourager les femmes designers.

Si tout n'a pas été fait pour encourager l'égalité dans ce défilé printemps-été, n'empêche que Dior passe un message haut et fort, que le féministe a toujours la cote et qu'on doit continuer à en parler.

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