Québec va consacrer au moins 350 millions de dollars aux propriétaires dont les résidences ou les entreprises ont été endommagées par les inondations et aux municipalités sinistrées, a confirmé mercredi le premier ministre du Québec, Philippe Couillard.
Radio-Canada avec La Presse canadienne
En point de presse à Montréal, le premier ministre a également présenté quelques modifications qui permettront d'élargir l'admissibilité au programme.
Les citoyens dont la maison a été touchée par les inondations seraient indemnisés à hauteur de 200 000 $ par le gouvernement, ce dernier ayant décidé de rehausser les dépenses admissibles, auparavant plafonnées à 159 000 $.
Fait à noter, tous les types de propriétaires ou de locataires de maisons auront droit aux indemnités.
En ce qui concerne les dégâts causés à la résidence principale, le gouvernement bonifie de 80 % à 90 % des dommages qui sont admissibles.
Les citoyens auront en outre accès à un remboursement pour des biens meubles, des frais de subsistance et des vêtements.
Les petites entreprises et les municipalités touchées auront aussi droit à des dédommagements, la part du lion revenant toutefois aux propriétaires de maisons.
Lundi, le premier ministre avait d'ailleurs dit du programme gouvernemental québécois d'aide aux sinistrés des inondations qu'il pouvait être « amélioré ».
Philippe Couillard, qui s'était rendu la semaine dernière sur le terrain pour constater l'ampleur de la situation, avait également déclaré qu'il y avait encore de l'argent disponible pour soutenir les sinistrés. Déjà, un peu plus de deux millions de dollars ont été distribués par le gouvernement pour l'achat d'équipements et l'hébergement d'urgence, notamment.
Plusieurs sinistrés sont inquiets parce que leur contrat d'assurance ne couvre pas les dommages causés par les inondations ou qu'ils essuient un refus de couverture.
Plus de 700 demandes d’indemnisation ont déjà été soumises au ministère de la Sécurité publique.
Interdiction de constructions?
Le premier ministre Couillard a par ailleurs réitéré mercredi qu'il allait amorcer une réflexion à long terme sur l'aménagement du territoire en zone inondable, puisqu'avec le réchauffement climatique, des inondations pourraient survenir plus fréquemment.
Questionné à ce sujet à l'Assemblée nationale la veille, le premier ministre a fait savoir qu'il allait mettre à jour la cartographie des zones inondables, et rendre ce document largement disponible.
Au moment de l'achat d'une propriété, les zones inondables ne sont pas inscrites dans les documents offerts à l'acheteur, a dit d'entrée de jeu le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée.
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