La police de Montréal a interpellé une demi-douzaine d'individus dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve ces dernières semaines en lien avec des actes anti-embourgeoisement, a appris Radio-Canada. Ces interpellations s'ajoutent à celles de deux autres présumés malfaiteurs qui, depuis cet hiver, font face à des accusations criminelles de méfait contre des commerces.
Un texte de Julie Marceau
Les dernières interpellations surviennent à quelques jours des « Assises sur la gentrification 2017 » dans Hochelaga-Maisonneuve, le 7 mai. Des manifestations anti-embourgeoisement sont prévues en marge de l’événement.
Une demi-douzaine d’individus ont été interpellés dans la nuit du 12 au 13 avril alors qu’ils posaient illégalement des affiches appelant à un « Festival contre la gentrification » le 6 mai ainsi qu’à une « grande mascarade contre la gentrification et une manifestation festive et turbulente » le 7 mai. Deux personnes ont été formellement arrêtées et ont reçu des constats d’infraction en vertu de la réglementation municipale.
Quant aux deux suspects qui faisaient déjà face à des accusations criminelles pour méfait contre des commerces, l’un d’eux serait lié à une douzaine d’autres actes de vandalisme du même genre.
« Chaque semaine, les efforts se poursuivent, soutient Martial Mallette, commandant du poste de quartier 23. C’est un travail de longue haleine, mais il y a des résultats présentement. »
Le chef du PDQ 23 rappelle toutefois que c’est le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence qui enquête sur les motifs idéologiques des suspects.
«Nous souhaitons aussi savoir ce qui peut être fait en matière de prévention.» - Martial Mallette, commandant du poste de quartier 23
Plusieurs commerçants ont déploré au cours des derniers mois le fait qu’aucune arrestation n’ait eu lieu dans ce dossier.
En novembre 2016, à la suite d’une sixième vague de vandalisme dans l’année contre des commerces, le maire de l'arrondissement Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, Réal Ménard, avait interpellé la police en déclarant que le SPVM « devait porter des accusations ».
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