La capitale de la Corée du Nord, Pyongyang, est frappée par une mystérieuse pénurie de carburant qui gonfle les prix à la pompe et incite les automobilistes à acheter toute l'essence qu'ils trouvent.
Cette pénurie très inhabituelle, pour ne pas dire sans précédent, a débuté la semaine dernière quand des stations d'essence ont informé leurs clients de nouvelles restrictions. On ne sait pas à quel moment ces mesures prendront fin.
Les prix, pendant ce temps, sont partis en flèche et ont presque doublé depuis une semaine.
La Corée du Nord obtient la vaste majorité de son carburant de la Chine, et certains se demandent si Pékin n'a pas finalement décidé de serrer la vis à son voisin pour l'inciter à renoncer à ses programmes de missiles et d'armes nucléaires. Un resserrement de l'approvisionnement du Nord en pétrole est mentionné depuis longtemps au chapitre des sanctions qui pourraient être imposées à Pyongyang.
Un expert fait toutefois remarquer qu'il peut s'agir d'une pénurie réelle et qu'on ne sait pas si les dirigeants nord-coréens ou l'armée - qui ont un accès prioritaire au carburant disponible - sont eux aussi touchés. Le gouvernement pourrait aussi avoir décidé d'engraisser ses réserves de carburant.
Toutefois, deux jours après l'annonce des restrictions, l'agence de presse officielle du Nord a publié un communiqué inhabituellement acéré, voire menaçant, qui prévient qu'"un pays du voisinage" - une référence évidente à la Chine - devrait se préparer à des "conséquences catastrophiques" s'il continue à obéir aux ordres des autres.
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