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Grand Corps Malade consterné par le silence de Jean-Luc Mélenchon (VIDÉO)

Grand Corps Malade consterné par le silence de Jean-Luc Mélenchon

De passage mercredi à Montréal pour la promotion de son premier long métrage Patients, Grand Corps Malade a exprimé sa consternation quant au silence de Jean-Luc Mélenchon en ce qui concerne l’arrivée de Marine Le Pen au second tour des élections présidentielles françaises. En effet, au lendemain des résultats, le candidat de La France insoumise, visiblement déçu de se retrouver en quatrième position, a alors refusé de donner ses consignes pour l’entre-deux tours.

«Jean-Luc Mélenchon a plutôt fait une belle campagne, mais son rejet de faire front commun contre l’arrivée de Marine Le Pen au second tour, je trouve que c’est une grande faute morale et politique de sa part», a déclaré en entrevue Fabien Marsaud alias Grand Corps Malade.

Les résultats du premier tour dévoilés dimanche dernier ont mis le centriste Emmanuel Macron en tête avec 23,86 pour cent des voix, suivi de près par la présidente du Front national (FN), Marine Le Pen avec 21,43. C’est la deuxième fois de son histoire que le parti d’extrême droite accède ainsi à la ronde finale. Le 21 avril 2002, Jean-Marie Le Pen, le chef historique du FN et père de Marine Le Pen, s’était retrouvé contre toute attente face à Jacques Chirac.

«Jean-Luc Mélenchon n’avait alors pas hésité à appeler ses électeurs à voter contre Jean-Marie Le Pen, a rappelé Grand Corps Malade. On ne peut pas transiger avec le FN. Mélenchon ne peut pas protéger ses propres intérêts en gardant le silence. Il y a la politique et puis, il y a le FN, il faut que l’on soit tous d’accord là-dessus.»

Éviter l’abstention

Le silence du représentant de l'extrême gauche, Jean-Luc Mélenchon, est d’autant plus grave que le slameur s’inquiète aujourd’hui du manque de mobilisation de la part des électeurs qui par millions avaient formé en 2002 un «front républicain» pour empêcher Jean-Marie Le Pen d’accéder au pouvoir. «Les choses ont bien changé. À l’époque, je me souviens des grosses manifestations. Tout le monde était outré. Jacques Chirac avait même refusé le débat avec le candidat de l’extrême droite parce qu’il estimait à raison que le FN n’était pas un parti démocratique.»

Selon Grand Corps Malade, cette passivité d’un certain nombre de citoyens s’explique par les tentatives de Marine Le Pen de normaliser la présence de son parti sur la scène politique française. «Sa stratégie de devenir une formation fréquentable et normale est aujourd’hui réussie, puisque sa présence au second tour n’étonne plus personne. On peut reprocher ce que l’on veut à Emmanuel Macron, moi-même, je ne suis pas un grand fan de l’homme, mais on ne peut pas mettre dos à dos Macron et Le Pen, ce n’est pas possible.»

L’artiste croit qu’une forte abstention pourrait créer de bien mauvaises surprises. «Même si Mme Le Pen a beaucoup de retard dans les sondages, le véritable danger c’est que les gens ne se déplacent pas aux urnes le dimanche 7 mai en pensant que les dés sont déjà jetés. Il faut éviter à tout prix l’abstention, c’est pourquoi je vais aller voter pour Macron contre le FN.»

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