Après avoir été chaudement saluée par la presse internationale, la première place d'Emanuel Macron a fait bondir l'euro de 2 % sur les marchés internationaux.
Tour à tour, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et le chef de la diplomatie allemande, Sigmar Gabriel, ont salué dimanche soir la bonne posture du candidat d’En Marche!
Sigmar Gabriel s’est d’ailleurs dit « sûr » de la victoire du candidat au second tour.
« Je suis certain qu'Emmanuel Macron sera le prochain président de la France. Grande nouvelle pour l'Europe. » - Sigmar Gabriel, chef de la diplomatie allemande
Certains quotidiens ont tout de même tenu à rappeler la présence de Marine Le Pen au second tour, qui pour certains, laisse présager une menace.
Le Guardian estime que le candidat d’En marche! représente « le meilleur espoir d'un grand pays profondément troublé », mais juge que « la menace posée par l'extrême droite n'est pas éteinte ».
Le New York Times parle d'un duel entre un « novice politique » et un « tison d'extrême droite », « deux outsiders avec des visions radicalement différentes pour le pays ».
Une opposition, qui « place la France sur un chemin incertain au moment critique où cette élection pourrait également décider de l'avenir de l'Union européenne ».
Pour le Wall Street Journal, les Français ont « redéfini la géographie politique du pays en plaçant l'Union européenne au centre de la nouvelle opposition politique ».
D'un côté, ajoute le quotidien économique et financier, « se tient M. Macron, un ancien banquier d'affaires qui veut renforcer l'intégration européenne. De l'autre, Mme Le Pen, ennemie jurée de l'UE et de sa monnaie unique. »
« Une nouvelle révolution française » -Le Daily Mail
Le conservateur Daily Mail titre quant à lui « Une nouvelle révolution française », en expliquant que la France fait maintenant face à son propre référendum pour l'Union européenne, tandis que le Times, quotidien de centre-droit, évoque « une élite française humiliée par des marginaux en route vers la victoire » avec une photo d'une Marine Le Pen tout sourire.
Le quotidien conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung se montre réservé sur la qualification d'Emmanuel Macron dans un article intitulé « La France déchirée » : « Plus de 40 % des Français ont voté pour des candidats à droite toute ou à gauche toute. La victoire de Macron est tellement étroite que, lors des deux présidentielles précédentes (2007 et 2012), il ne serait pas arrivé au second tour. »
Pour le magazine de centre-gauche Der Spiegel, le succès du candidat centriste est « une gifle retentissante pour l'establishment politique. Sa qualification au second tour a balayé, au moins provisoirement, des institutions politiques de longue date, les gaullistes-conservateurs Les Républicains, tout comme les socialistes au pouvoir (du président) François Hollande. »
Dans un éditorial publié sur son site, Le Soir juge que les Français « ont fait leur révolution, balayant, à la Trump, les partis et les hommes politiques traditionnels, de gauche comme de droite, pour mettre face à face deux personnalités hors système ».
Le Temps, reprenant le terme de « nouvelle frontière » utilisé par l'ancien président américain John F. Kennedy, espère la victoire d'Emmanuel Macron : « Ce jeune président de même pas 40 ans peut donner une nouvelle frontière à la France et améliorer le sort des Français. »
Mais le quotidien estime qu'« avec le Front national, ce sont les descendants de la France collaborationniste et de l'Algérie française qui se trouvent aux portes du pouvoir ».