Après trois ans d'austérité, les attentes des partis d'opposition étaient élevées envers le gouvernement libéral. Ils se sont dits déçus.
Du « rafistolage »
Pour le porte-parole du Parti québécois (PQ) en matière de finances, Nicolas Marceau, le ministre Leitao cherche à « se racheter » avec son quatrième budget, mais il n’y arrive pas.
«Après 3 ans de démolition, on a droit à un budget de rafistolage.» - Nicolas Marceau, porte-parole du PQ en finances
Le gouvernement n’a pas de vision à long terme, selon M. Marceau, ce qui nuit aux services aux citoyens. Après avoir congédié du personnel dans les écoles, a-t-il cité en exemple, le gouvernement s’engage maintenant à embaucher des professionnels pour améliorer les services aux élèves.
Par ailleurs, les hausses des dépenses en santé iront surtout à payer les augmentations de salaire des médecins, d’après M. Marceau, et non pas à améliorer les services aux citoyens.
Ce dernier s’est aussi dit inquiet quant au modèle d’affaire du REM, le Réseau électrique métropolitain, à Montréal. « Il n’y a pas de rentabilité dans ce projet », a-t-il indiqué.
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Depuis l’élection des libéraux, les Québécois paient plus d’impôts, a rappelé M. Marceau.
La « petite politique »
L’abolition de la taxe santé et la baisse d’impôt de 55 $ par contribuable n’impressionnent pas non plus le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault. Il a rappelé que, depuis l’élection des libéraux, les Québécois paient plus d’impôts et de tarifs, notamment les prix de l’électricité et des tarifs de garderie.
«Le grand oublié de ce budget, c’est le portefeuille des familles.» - François Legault, chef de la CAQ
Le gouvernement aurait dû diminuer davantage les impôts, selon M. Legault.
Couper les dépenses en début de mandat et réinvestir à l’approche des élections, voilà la stratégie libérale, selon le chef de la CAQ, qui déplore une « gestion de petite politique ».
M. Legault soupçonne le ministre Leitao d’avoir sous-estimé certains revenus pour se garder une marge de manœuvre pour son prochain budget, à l’approche des prochaines élections, prévues d’ici un an et demi.
« Pas un budget de l’éducation »
« Ça va prendre une décennie » pour réparer les dommages des précédents budgets Leitao, selon Manon Massé, porte-parole de Québec solidaire (QS), qui estime que les investissements dans les services aux citoyens sont insuffisants.
«Ce n’est pas un budget de l’éducation et encore moins pour la santé.» - Manon Massé, porte-parole de Québec solidaire
Les tarifs de garderie et d’électricité ne cessent d’augmenter, a rappelé Mme Massé, qui a aussi déploré le peu de mesures sur l’environnement dans le budget Leitao. Le gouvernement libéral a « baissé les bras » et abandonné sa cible de réduction des gaz à effet de serre pour 2020, selon la porte-parole de QS.
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