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Éric Duhaime s'explique à «Tout le monde en parle»

Éric Duhaime s'explique à «Tout le monde en parle»

Non, Éric Duhaime ne soutient pas que le titre de son livre, La fin de l’homosexualité et le dernier gay, suggère qu’après lui, les déboires de la communauté homosexuelle seront terminés à tout jamais, mais préfère focaliser sur les avancées positives qui se sont faites dans les 50 dernières années dans la province que sur les difficultés qui persistent encore.

L’animateur du FM93 s’est expliqué de façon très posée à Tout le monde en parle, dimanche, au cours d’une discussion très civilisée, où Guy A.Lepage, Dany Turcotte et Pénélope McQuade, qui figurait aussi parmi les invités, l’ont néanmoins confronté allègrement.

«J’espère vivre dans une société ou l’orientation sexuelle n’est plus un facteur, où les gens nous étiquettent et ont l’impression que ça change quelque chose, s’est expliqué Duhaime d’entrée de jeu. Le Québec a beaucoup évolué depuis 50 ans. On est probablement une des, sinon la société au monde, où on voudrait vivre si on est gai.»

«Vous savez que je suis très critique du modèle économique ; je trouve qu’on paie trop de taxes, que le gouvernement intervient trop, mais sur la question de la tolérance et du respect des minorités, je pense que le Québec est un exemple, et on a de quoi s’enorgueillir. J’ai l’impression qu’on n’est pas loin du moment où on va pouvoir dire que l’homosexualité, on s’en fout complètement. Et à ce moment-là, on va arrêter de nous discriminer», a continué Duhaime, qui se définit comme un «optimiste», et qui a utilisé l’exemple d’anciens titres du Journal de Québec d’il y a plusieurs années, où on parlait de «fifis», pour prouver son point de vue que la société a beaucoup évolué.

À Guy A.Lepage et Dany Turcotte qui martelaient que tous n’avaient pas la même chance que lui d’évoluer dans un milieu ouvert et tolérant, statistiques effarantes à l’appui, Éric Duhaime a opposé : «J’ai l’impression qu’il y ad e plus en plus de chanceux et de moins en moins de malchanceux».

«On a fait des pas de géants et il y a des gars comme moi pour qui il n’y a pas de problème», a-t-il ajouté.

«Juste 140 pages»

Pourquoi affirme-t-il qu’il ne souhaite pas devenir «le prochain Dany Turcotte»? Le co-pilote de Duhaime-Drainville le midi s’est aussi, évidemment, fait questionner à cet égard.

«J’ai expliqué que je ne veux pas devenir un porte-parole de la communauté gaie (…). Moi j’ai plein de caractéristiques : je suis un gars de la génération X, j’habite à Québec, je suis de religion catholique, je suis gaucher, je suis un gars qui a des idées de droite, vous le savez (…) Je veux que les gens sachent que ce n’est pas ça qui me définit. Le sexe de la personne avec qui je dors tous les soirs, c’est secondaire, dans ma vie. Ce n’est pas central, ce n’est pas là-dessus que je veux être étiqueté et que les gens m’interpellent…»

À Jasmin Roy qui lui réclame des excuses pour les propos tenus à son endroit, Éric Duhaime n’a pas l’intention de se rétracter, entre autres parce que Roy l’aurait attaqué sur les ondes d’une radio de Trois-Rivières avant même que Duhaime ait annoncé son homosexualité et la sortie de son livre, lundi dernier.

«J’ai trouvé que ça manquait de classe», a souligné Duhaime à l’endroit de son collègue.

Habitué à la controverse, Éric Duhaime jure qu’il n’anticipait pas autant de réactions suite à son coming out et la publication de son bouquin. Il dit avoir reçu des centaines de messages dans la dernière semaine, la plupart, dit-il, étant favorables à son discours.

«Je savais que c’allait faire une vague, mais je ne pensais pas à ce point-là (…) C’est peut-être une minorité bruyante qu’on voit présentement», a-t-il imagé, en réponse à ceux qui le pourfendent.

Ses opinions sur l’Islam et sur l’immigration, et son «personnage» de polémiste ont également été remis en cause pendant l’entretien. Pénélope McQuade, qui semblait absolument fascinée par Duhaime, lui a demandé s’il trouvait difficile d’être attaqué de toutes parts, en tout temps. Non, a-t-il riposté, maintenant qu’il fait la différence entre sa personne et son «personnage public».

«Pour moi, les attaques, ce n’est pas envers moi personnellement (…) Honnêtement, je ne lis pas tout», a-t-il avoué.

Concernant sa présence à Tout le monde en parle, Duhaime a relevé qu’il se sentait comme un «poisson sorti de son bocal» et qu’il lui serait beaucoup plus facile de se défendre dans son studio de radio, à Québec. «Je ne sens pas beaucoup d’amour autour de la table», a-t-il reconnu.

Guy A.Lepage lui a d’ailleurs concédé qu’il lui doit une visite à son émission dans la Vieille-Capitale.

À un certain moment pendant l’entrevue, Dany Turcotte a lancé que «l’avantage du livre (de Duhaime), c’est qu’il se lit vite, il a juste 140 pages».

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