Ottawa ne dispose actuellement d'aucune preuve tangible permettant de croire que la Russie s'apprête à mener des cyberattaques pour déstabiliser le système démocratique canadien, a soutenu mardi la ministre des Institutions démocratiques, Karina Gould.
Rien de spécifique, en ce moment, ne permet "de voir qu'il y a des cyberattaques sur la démocratie", a-t-elle affirmé lors d'un bref point de presse à la sortie de la réunion hebdomadaire du conseil des ministres.
La veille, sa collègue aux Affaires étrangères, Chrystia Freeland, avait déclaré en marge de l'annonce de la prolongation de la mission militaire en Ukraine qu'il ne faudrait pas être "surpris" que la démocratie canadienne soit prise pour cible par la Russie.
Elle n'avait pas précisé sur quelle information cet avertissement était fondé, se contentant d'offrir que "ce n'est pas un secret (..) qu'il y a eu des efforts du côté de la Russie, de déstabiliser la démocratie dans l'Ouest".
La ministre Gould a reçu le mandat de mener une révision des systèmes de cybersécurité fédéraux afin de "défendre le processus électoral du Canada contre les cybermenaces", stipule la lettre de mandat que lui a adressée le premier ministre Justin Trudeau.
Elle a affirmé mardi que les efforts présentement déployés l'étaient à titre "proactif".
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