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Retrait du crucifix à Saint-Sacrement: le Diocèse de Québec déçu

Retrait du crucifix à Saint-Sacrement: le Diocèse de Québec déçu
Radio-Canada

Le Diocèse de Québec dénonce à nouveau la décision de l'Hôpital du Saint-Sacrement de retirer le crucifix du hall d'entrée de l'établissement fondé par les Sœurs de la Charité.

Le Diocèse, qui a demandé au CHU des explications après que le symbole religieux a été retiré, la semaine dernière, se dit déçu de la réponse et des explications reçues. L'établissement n’envisage pas le retour du crucifix, déplore Marc Pelchat, évêque auxiliaire à Québec.

« On est déçus parce que ce sont des signes qui représentent à la fois notre patrimoine culturel, historique, religieux », commente-t-il.

Le Diocèse n'est pas d'accord avec la position du CHU qui évoque le principe d'obligation de neutralité religieuse de l’État et le respect des droits des patients pour expliquer sa décision. M. Pelchat fait valoir que le retrait des signes religieux des institutions publiques « n'est pas un passage obligé ».

« Nous respectons la diversité religieuse bien sûr, mais il n’y a aucune raison pour effacer notre histoire progressivement, décision après décision, de faire disparaître tous les signes religieux et les nôtres en particulier, les Québécois qui habitons ici depuis longtemps, de les faire disparaître de l'espace public. »

«C’est un manque de respect envers la population et à l’égard de l’histoire de cet établissement de soins fondé en 1927 par les Sœurs de la Charité de Québec» - Extrait de la réaction du cardinal Gérald Cyprien Lacroix publiée en après-midi mardi

Le CHU, qui gère les cinq hôpitaux de Québec, soutient pour sa part que le patrimoine et l'histoire demeurent valorisés dans l'établissement. Une plaque rendant hommage au travail d’édification de la communauté des Soeurs de la Charité est déjà présente dans le hall d’entrée de Saint-Sacrement.

« J’espère qu’ils vont changer d’avis », dit le ministre Blais

Le ministre responsable de la Capitale-Nationale, François Blais, espère aussi que l’établissement reviendra sur sa décision. Il estime que retirer le crucifix au nom du respect de la Charte des droits et libertés canadienne est une erreur. « Il n’y a aucun rapport avec ça, c’est une décision administrative. Invoquer la Charte pour ça, je pense que c’est une erreur. »

Il souligne que l’article 13 du projet de loi 62 sur le respect de la neutralité religieuse de l’État milite pour la sauvegarde du patrimoine religieux.

« L’article 13 dit très précisément qu’on doit protéger le patrimoine religieux au Québec. Je pense qu’il y a un large consensus en Chambre là-dessus, alors j’espère qu’ils vont changer d’avis. »

De son côté, le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, n’a pas l'intention d'intervenir dans la décision de l'Hôpital du Saint-Sacrement.

Le ministre Barrette affirme qu’il n’est pas de son ressort de déterminer ce qui est affiché ou non sur les murs des établissements.

« Mon rôle en tant que ministre n’est pas celui de gérer à ce point-là ce qu’il y a sur les murs des institutions du Québec alors je n’ai pas l’intention d’intervenir puisqu’il me semble évident que ce soit de la responsabilité de l’administration locale de faire ce choix-là. »

La semaine dernière, l’Hôpital a décroché le crucifix après qu’un patient a formulé une plainte. La décision a soulevé des protestations et plus de 9500 personnes ont signé une pétition pour exiger la réinstallation du symbole religieux dans l’hôpital.

L'hôpital du Saint-Sacrement sur le chemin Sainte-Foy à Québec a été érigé par les Soeurs de la Charité en 1927.

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