Les jeunes du Parti québécois (PQ) débattront en fin de semaine de la possibilité d'aller plus loin sur l'interdiction des signes religieux et de revenir essentiellement à la position défendue par le parti lorsqu'il avait présenté sa controversée charte des valeurs.
Le comité national des jeunes du PQ est appelé à se prononcer sur la proposition de plateforme du parti à l'occasion de son congrès national, ce week-end à Victoriaville, et le comité régional des jeunes des Laurentides a suggéré de ne se pas se limiter à interdire les signes religieux pour les personnes en situation d'autorité - une position qui est défendue par le chef, Jean-François Lisée, et les deux autres partis d'opposition à l'Assemblée nationale, la Coalition avenir Québec et Québec solidaire.
Le comité régional voudrait ainsi "interdire aux employés des secteurs public et parapublic pendant leurs heures de travail de porter tout signe religieux visible en incluant une clause de droit acquis".
Cette proposition correspond à ce que défendait le gouvernement du Parti québécois lorsqu'il a présenté sa charte des valeurs en 2013, sauf qu'il est question ici d'inclure une clause grand-père, ce qui signifie que les travailleurs déjà en poste conserveraient leurs droits acquis.
Les jeunes du Parti québécois seront ainsi appelés en fin de semaine à adopter ou non cette proposition, qui risque de faire beaucoup jaser dans le contexte actuel.
Le philosophe Charles Taylor a annoncé plus tôt cette semaine qu'il se rétractait sur l'une des recommandations de la commission qu'il avait présidée avec le sociologue Gérard Bouchard. Il a affirmé qu'il n'était plus d'accord avec l'idée d'interdire le port de signes religieux pour les employés de l'État en situation d'autorité.
Hormis cet enjeu, les jeunes du PQ débattront notamment de l'idée d'imposer la loi 101 au cégep et d'adopter un ordre professionnel des journalistes.
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