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Trump accuse le renseignement américain de donner illégalement de l'information aux médias

Trump accuse le renseignement américain de couler de l'info aux médias
U.S. President Donald Trump listens to a translation during a joint news conference with Japanese Prime Minister Shinzo Abe at the White House in Washington, U.S., February 10, 2017. REUTERS/Joshua Roberts
Joshua Roberts / Reuters
U.S. President Donald Trump listens to a translation during a joint news conference with Japanese Prime Minister Shinzo Abe at the White House in Washington, U.S., February 10, 2017. REUTERS/Joshua Roberts

Donald Trump s'attaque une fois de plus aux services de renseignements et aux grands médias américains, au lendemain de nouvelles révélations selon lesquelles des membres de son entourage ont multiplié les contacts avec des responsables des services de renseignements russes pendant sa campagne électorale.

Selon le New York Times, qui a révélé l’histoire mardi soir, ces contacts sont prouvés par des écoutes électroniques et des registres téléphoniques dont l’existence a été confirmée par quatre sources travaillant ou ayant travaillé pour le gouvernement américain. CNN publie les mêmes informations.

Le quotidien new-yorkais indique que les services de renseignements américains, dont l’Agence nationale de la sécurité (NSA), ont intercepté des conversations entre des associés de M. Trump et des Russes lors d’opérations de routine menées au moment ils découvraient des preuves que Moscou tentait de s’ingérer dans l’élection présidentielle en piratant les serveurs du Parti démocrate.

Les services de renseignements ont ensuite tenté de déterminer si des membres de l’entourage de Donald Trump se concertaient avec des Russes dans le cadre de ces piratages ou autrement. Aucune preuve de cette collusion n’a été trouvée jusqu’ici, selon les sources du New York Times.

Trump dénonce la « haine aveugle » des médias à son endroit

« Les médias de fausses nouvelles deviennent fous avec leurs théories du complot et leur haine aveugle », a-t-il réagi sur Twitter mercredi matin, soulignant du coup que les réseaux MSNBC et CNN « ne sont pas regardables » avant de faire l’éloge de l’émission matinale de Fox.

Le vrai scandale ici, c’est que de l’information confidentielle est donnée illégalement comme des bonbons par le "renseignement". Ce n’est pas Américain!

« Cette connexion russe est un non-sens qui sert simplement à couvrir les nombreuses erreurs commises pendant la campagne perdante de Hillary Clinton », a-t-il poursuivi dans un second message.

De l’information est donnée illégalement aux médias incompétents New York Times et Washington Post par la communauté des renseignements (NSA et FBI?) Comme en Russie.

Le Washington Post n’est pas impliqué dans les plus récentes révélations, mais ses articles sur les contacts entre l’ambassadeur russe aux États-Unis et le conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn, également appuyés sur des sources au sein des services de renseignements, ont entraîné le congédiement de M. Flynn mardi soir.

Les sources du New York Times ont refusé de dévoiler de nombreux détails sur les registres d’appels et les écoutes électroniques. Le contenu des appels, l’identité des membres des services de renseignements russes contactés et le nombre de proches du président américain impliqués ne sont par exemple pas connus.

Le quotidien et le réseau CNN soulignent tous deux qu’il n’est pas inhabituel que des membres d’une équipe électorale entrent en communication avec des représentants de gouvernements étrangers. Ils sont toutefois étonnés par la fréquence de ces communications.

Le FBI enquête

Les informations obtenues par la NSA font maintenant partie d’une enquête du Federal Bureau of Investigation (FBI). La police fédérale passe également au peigne fin des relevés bancaires et des relevés de voyage, selon les sources du Times.

« Ne croyez pas les informations des journaux, il est très difficile en ce moment de les différencier des intoxs et canulars », a commenté mercredi matin le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en conférence de presse.

Soulignant que les sources du journal américain sont anonymes, M. Peskov a estimé que « le temps est peut-être venu que quelqu'un parle de tout ça à visage découvert ».

« Si vous le voulez bien, attendons (que cela ait lieu) et ne croyons pas à des informations anonymes, ce sont des informations appuyées par aucun fait », a-t-il martelé.

Deux jours après le scrutin présidentiel, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Ryabkov, avait reconnu qu’il y avait eu des contacts entre des responsables russes et des membres de l’équipe de M. Trump pendant la campagne électorale. « À l’évidence, nous connaissons la majorité des gens de son entourage », avait-il déclaré à l’agence russe Interfax.

M. Trump maintient pour sa part que personne de sa campagne n’a eu de contacts avec des responsables russes avant l’élection, a affirmé mardi son porte-parole, Sean Spicer.

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