Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Un homme arrêté pour avoir menacé Bernard Sévigny et Régis Labeaume

Les deux maires ont été évacués mercredi soir d'une loge au palais des sports Léopold-Drolet, à Sherbrooke.
Carl Marchand/Radio-Canada

Réjean Hurdle, un homme de 57 ans bien connu des policiers, a comparu jeudi au palais de justice de Sherbrooke sous des accusations de menaces de mort, voies de fait et d'entrave au travail des policiers.

L'homme a été arrêté, vers 1 h 30 jeudi matin, pour des menaces qu'il aurait proférées contre le maire de Sherbrooke, Bernard Sévigny, et son homologue de Québec, Régis Labeaume. Les deux maires ont été évacués mercredi soir d'une loge au palais des sports Léopold-Drolet, à Sherbrooke.

Le tribunal a ordonné une évaluation psychiatrique de Réjean Hurdle pour évaluer son aptitude à comparaître. Il sera de retour en cour le jeudi 16 février.

Retour sur les événements

Le suspect a appelé neuf fois au 911 durant la soirée. Il aurait proféré des menaces contre Bernard Sévigny « et ses invités », ainsi que contre les mosquées de Sherbrooke.

« On s'est donc retrouvés en début de nuit dans un immeuble à logements de la rue de la Bruère, où nos policiers ont entendu le suspect parler au cellulaire. Ils l'ont vu également, c'était en direct avec la centrale 911 », explique le porte-parole du Service de police de Sherbrooke (SPS), Martin Carrier.

« Il faut comprendre que ce n'est pas une enquête qui a été prise à la légère. Elle se poursuit toujours », indique Isabelle Dorion, procureure aux poursuites criminelles et pénales.

De nombreux policiers ont été déployés au palais des sports de Sherbrooke en soirée. Seule la loge du maire Sévigny a été évacuée. Le match opposant les Remparts de Québec et le Phoenix de Sherbrooke s'est poursuivi et les spectateurs ont pu rester sur place.

« Par précaution, on a évacué la loge [du maire Sévigny] parce que spécifiquement, les informations qu’on avait à ce moment-là visaient les maires », précise M. Carrier.

Les mosquées de Sherbrooke ont également été mises sous surveillance.

Le maire de Québec était à Sherbrooke mercredi à l'invitation de son homologue, président de l'Union des municipalités du Québec (UMQ). Ils ont notamment discuté du projet de loi 122 sur l'autonomie des municipalités et du projet Well Inc.

« Tolérance zéro »

Le maire Sévigny s'est dit « surpris » par ces menaces, sans toutefois sentir que sa sécurité était menacée. « On a suivi les consignes des policiers et on est sortis calmement », a-t-il raconté.

Selon lui, personne n'a cédé à la panique. « On comprenait la situation et le climat des dernières semaines », a-t-il poursuivi, en allusion à la tuerie de la mosquée de Québec, qui a fait six morts.

Il a ajouté que ce genre de comportement, même s'il est « erratique », ne doit pas être pris à la légère.

La sécurité du maire fera l'attention d'une « attention particulière » au cours des prochains jours. Bernard Sévigny a ajouté que des mesures de sécurité, comme des caméras, ont été ajoutées au cours des deux dernières années à l'hôtel de ville de Sherbrooke.

Il a également souligné que ces menaces ne changent rien à l'appui qu'il a donné à la communauté musulmane de Sherbrooke, qui souhaite avoir son propre cimetière musulman.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.