De nouvelles émeutes ont éclaté dans la nuit de mardi à mercredi en banlieue de Paris, après qu'un policier eut été accusé de viol pour avoir possiblement sodomisé un jeune Noir avec sa matraque.
Les émeutiers ont incendié des poubelles et des voitures, et dix-sept personnes ont été arrêtées.
La violence s'est maintenant propagée à cinq villes.
Le policier a été mis en examen pour viol et trois autres pour violences volontaires après que l'interpellation du jeune homme de 22 ans eut dégénéré à Aulnay-sous-Bois, dimanche. L'incident présumé serait survenu dans ce quartier largement peuplé de minorités ethniques dans la banlieue à l'est de Paris.
Le jeune homme a raconté son histoire à la chaîne d'information française BFMTV, lundi. Il a relaté dans une entrevue audio que les policiers l'avaient battu et qu'ils avaient proféré des insultes racistes. À un certain moment, l'un des policiers a pris sa matraque et il lui a "enfoncé dans les fesses volontairement", a-t-il indiqué.
L'avocat du policier accusé de viol a affirmé que toute blessure avait été infligée accidentellement.
La loi française définit un viol comme tout acte de pénétration de tout genre commis avec violence, coercition, menace ou surprise. Lorsqu'un contrevenant présumé a une position de pouvoir auprès de sa victime, une condamnation est passible de 20 ans de prison.
En entrevue avec BFMTV, la présumée victime a témoigné qu'il était face contre terre lorsque le policier aurait posé son geste. "Dès qu'il m'a fait ça, je suis tombé sur le ventre, j'avais plus de force", a-t-il dit.
Il aurait ensuite été menotté et transporté vers une voiture de police, où il aurait été une fois de plus été injurié et battu. Une fois arrivé au poste de police, un autre agent l'aurait vu et il a été reconduit à l'hôpital.
Le président François Hollande a visité la victime présumée mardi après-midi, à l'hôpital où elle est soignée.