Le Mexique pourrait se retirer de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) si la renégociation de ses termes, réclamée par le nouveau président américain Donald Trump, ne lui profite pas, a déclaré mardi le ministre mexicain de l'Économie, Ildefonso Guajardo.
« Il n'y aurait pas de choix. S'orienter vers quelque chose de moindre que ce que nous avons aujourd'hui? Cela n'aurait aucun sens de rester », a-t-il dit à la télévision.
« La stratégie pour ce traité doit être gagnante pour tout le monde. Il sera impossible de le vendre ici s'il n'y a pas de bénéfices évidents pour le Mexique. »
Ildefonso Guajardo
Donald Trump a retiré lundi les États-Unis du Partenariat transpacifique (TPP) et annoncé qu'il renégocierait « en temps voulu » l'ALENA, qui lie États-Unis, Mexique et Canada depuis 1994.
Ildefonso Guajardo et le ministre des Affaires étrangères, Luis Videgaray, rencontreront cette semaine des conseillers de Donald Trump pour évoquer des sujets tels que le commerce, la sécurité et l'immigration.
Luis Videgaray a également déclaré que la sortie de l'ALENA était une option, tout en ajoutant que ce n'était pas la solution que visait le Mexique dans le cadre des futures négociations sur le traité.
Des sources ont dit que le Mexique pourrait trouver un terrain d'entente avec Donald Trump sur les « règles d'origine » incluses dans l'ALENA.
Ces « règles d'origine » sont un ensemble de réglementations qui définissent d'où viennent les produits échangés. Ces règles pourraient éventuellement être modifiées afin de favoriser l'industrie américaine au détriment de la concurrence venant de l'extérieur de l'Amérique du Nord, notamment l'Asie.