L'incident est sans conséquence, mais il a frappé les esprits. En déplacement en Bretagne chez son soutien Jean-Yves Le Drian, Manuel Valls est arrivé en milieu d'après-midi à Lamballe. C'est en sortant de la mairie qu'un homme lui a donné un coup au visage, selon plusieurs journalistes présents sur place et France Bleu Armorique.
L'agresseur, non identifié, a été immédiatement plaqué et immobilisé par le service de sécurité qui accompagne le candidat à la primaire. Selon la vidéo tournée par Le Télégramme, Manuel Valls n'a pas été blessé.
Le ministre de la Défense et président de la région Bretagne, Jean-Yves Le Drian, qui accompagnait le candidat, a aussitôt demandé à Manuel Valls: "Ça va, Manuel?", avant de s'engouffrer avec lui dans leur voiture stationnée à quelques mètres de là.
Après la fronde des Bonnets rouges et surtout les violentes manifestations anti-loi Travail, la Bretagne est un lieu de déplacement délicat pour Manuel Valls. Une réunion à Rennes programmée ce lundi 16 janvier a finalement été reportée à l'entre-deux-tours de la primaire, officiellement pour des soucis d'agenda du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.
Réagissant à l'incident, Manuel Valls a estimé qu'un "individu qui frappe un responsable politique est un acte grave". "Il y a ceux qui contestent la démocratie et ceux qui incarnent la démocratie", a-t-il plaidé en se disant "courageux, non pas physiquement, mais parce que je dis la vérité".
Remis à la gendarmerie de Lamballe par le service de sécurité qui entourait l'ancien Premier ministre, le jeune agresseur a été placé en garde à vue, a-t-on appris auprès du parquet de Saint-Brieuc.
Plusieurs responsables politiques lui ont adressé un message de soutien. Le premier ministre Bernard Cazeneuve a affirmé, notamment, que "cette violence n'avait pas sa place dans la République".