Le ministre des Affaires étrangères Stéphane Dion a lancé mercredi un cri du coeur face à l'insupportable drame qui se joue à Alep, dans le nord de la Syrie.
Le diplomate en chef du Canada a plaidé qu'il "faut agir", insistant sur la nécessité de continuer à "interpeller ceux qui peuvent faire la différence, c'est-à-dire le régime Assad et ceux qui l'appuient".
Il a assuré que c'est précisément ce qu'Ottawa fait, étant actuellement "en conversation avec ceux avec qui il faut que ça bouge", notamment avec les Russes.
Car "il y a encore des vies à sauver, des enfants qui sont séparés de leurs parents" dans la ville syrienne assiégée, a insisté le ministre Dion.
Lorsqu'on lui a demandé pourquoi les choses ne bougeaient pas, le ministre a laissé tomber que "le monde est souvent horrible", et que "le monde dans lequel nous vivons est dur".
Il a soutenu qu'"il y a des pays qui ne respectent pas le droit international, et (qu'il) faut toujours intervenir pour essayer d'injecter un peu d'humanité dans ce qui n'en a pas".
Les combats ont repris de plus belle mercredi à Alep, alors que le cessez-le-feu conclu mardi qui devait permettre l'évacuation de civils en échange de la capitulation des rebelles s'est effondré.