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Les Violons du Roy revisitent l'intégrale du «Messie» de Handel

Les Violons du Roy revisitent l'intégrale du «Messie» de Handel
Caroline Décoste

Œuvre majeure du répertoire de Georg Friedrich Handel, datant de 1741, Le Messie sera interprété dans son intégralité par Les Violons du Roy, le chœur de chambre La Chapelle de Québec et quatre chanteurs solistes de réputation internationale pour deux soirs à Québec et un soir à Montréal, avant de partir pour Los Angeles.

Des talents canadiens à l’honneur

Pour le chef Bernard Labadie, qui est aussi le directeur musical de La Chapelle de Québec, ce sera l’occasion d’entendre des voix magnifiques de haut calibre. «Je pourrais dire sans me tromper que La Chapelle de Québec est le seul chœur pancanadien,» a-t-il affirmé en répétition. «Afin d’avoir la même qualité que l’orchestre, je recrute des gens de partout au pays.»

Ces chanteurs professionnels expérimentés, qui ne chantent avec La Chapelle que deux ou trois fois par année, interpréteront Le Messie au Palais Montcalm puis à la Maison symphonique de Montréal, avant de s’envoler vers Los Angeles, à l’invitation du Los Angeles Philharmonic. «C’est la troisième fois que l’orchestre invite le chœur» et c’est un honneur pour le directeur musical, qui a aussi souligné en riant que «le LA Philharmonic en a les moyens!».

Une tradition musicale de Noël

Pour le Palais Montcalm, une représentation du Messie avant Noël s’inscrit dans une longue tradition musicale dont les origines sont nébuleuses, l’oeuvre ayant d’abord été pensée pour des représentations à Pâques. Ce célèbre oratorio de Handel, couvrant à la fois l’Ancien et le Nouveau Testaments, se découpe en trois parties, dont les deux premières sont plus souvent jouées. «La deuxième partie se termine par l’Halleluja et beaucoup de spectateurs croient que c’est fini après, mais ça ne l’est pas!» a expliqué Bernard Labadie. Les Violons du Roy s’attaqueront donc à près de 3 h 30 de musique dans une formule plus près de la version initiale du Messie. Aux membres du chœur se joindront quatre solistes invités, soit Lucy Crowe (soprano), Iestyn Davies (contre-ténor), Allan Clayton (ténor) et Luca Pisaroni (baryton-basse).

«À l’époque, Handel avait probablement une vingtaine de chanteurs, plus des solistes», a rappelé le chef d’orchestre. C’est au 19e siècle que sont apparus les gigantesques chœurs, dans la tradition chorale victorienne de «rassembler les classes sociales.» Bernard Labadie a même donné l’exemple d’une représentation aux États-Unis, à la fin du 19e siècle, avec pas moins de 10 000 choristes et 500 musiciens! «Nous n’essayons pas de recréer le son du passé, on ne sait même pas comment ça sonnait à l’époque. Ce qui nous intéresse, c’est de retourner aux sources de cette musique, de comprendre son rôle dans la société de l’époque.»

Les 8 et 9 décembre à 20 h, salle Raoul-Jobin du Palais Montcalm.

Le 10 décembre à 19 h 30, Maison symphonique de Montréal.

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