Le recours régulier à la césarienne en médecine a un impact sur l'évolution humaine, affirment des scientifiques autrichiens.
Les travaux du Dr Philipp Mitteroecker et de ses collègues de l’Université de Vienne montrent que plus de mères ont aujourd’hui besoin d’une chirurgie pour mettre au monde un bébé.
La raison? La taille étroite de leur bassin. Les chercheurs estiment que le nombre de cas où le bébé ne peut pas s’introduire correctement dans le canal de naissance est passé de 30 sur 1000 dans les années 1960 à 36 sur 1000 aujourd'hui.
La science sait que trois gènes sont associés à la disproportion fœto-pelvienne et ne seraient donc pas transmis d’une mère à l’enfant si les deux mouraient durant l’accouchement.
Le saviez-vous?
Le taux de césariennes ne cesse d’augmenter dans les pays industrialisés. Ce taux a évolué de 21,2 % à 26,3 % au Canada de 2000 à 2006. Au Québec, ce taux est passé de 18,5 % à 23,2 % de 2000 à 2009.
Une femme au bassin étroit n’aurait pas survécu à l’accouchement il y a 100 ans. Elle le peut maintenant et transmet ainsi ses gènes codant pour un bassin étroit à ses filles.
- Dr Philipp Mitteroecker
Cette tendance devrait se poursuivre, affirme le Dr Mitteroecker, mais les naissances non chirurgicales ne deviendront pas obsolètes pour autant.
Je ne m’attends quand même pas à ce qu’un jour la majorité des enfants naîtront par césarienne.
- Dr Philipp Mitteroecker
Le détail de ces travaux est publié dans le journal Proceedings of the National Academy of Sciences.
INOLTRE SU HUFFPOST