Le corps des ingénieurs de l'armée américaine n'accordera pas de servitude au controversé projet d'oléoduc Dakota Access au Dakota du Nord, a-t-il annoncé, dimanche.
Cette décision représente une victoire pour les milliers de personnes qui occupaient, depuis des semaines, les terres que devait traverser l'oléoduc. Les opposants au projet soutiennent que celui-ci menace des sources d'approvisionnement en eau et des sites culturels.
La construction de l'oléoduc est presque terminée à l'exception d'un segment près du lac Oahe, un réservoir du fleuve Missouri. Mais la secrétaire adjointe aux Travaux publics de l'armée, Jo-Ellen Darcy, a expliqué que la décision était fondée sur la nécessité « d'explorer de nouvelles routes pour la traversée » de l'oléoduc.
«La meilleure façon de procéder de manière responsable et rapide est d'explorer des routes alternatives pour la traversée de l'oléoduc.» – Jo-Ellen Darcy
Le constructeur Energy Transfers Partners s'est déjà montré réticent à modifier le tracé du projet. Il n'a pas voulu commenter, pour l’instant, la décision de l'armée.
Par ailleurs, le gouvernement américain a ordonné aux occupants de lever leur principal campement situé sur un terrain appartenant au génie de l'armée. Les manifestants rétorquent qu'ils sont prêts à demeurer sur place. Les autorités ont déjà indiqué qu'elles n'emploieraient pas la force pour les faire partir.
Ce projet a suscité une levée de boucliers chez les Premières Nations de la région et les écologistes.
L’oléoduc devait traverser quatre États sur 1886 kilomètres et devait transporter le pétrole extrait dans le Dakota du Nord, tout près de la frontière canadienne, jusque dans l'Illinois. Les coûts de construction avaient été estimés à 3,8 milliards de dollars.