En décembre, inutile d'essayer de reconnaître le visage en couverture de l'édition brésilienne du magazine ELLE. Digne de la série futuriste Black Mirror, le modèle présenté sur l'une des trois couvertures n'est pas humain, mais robotique.
Elle s'appelle Sophia, et si son visage est inconnu du grand public, dans le domaine de l'intelligence artificielle (IA), elle est considérée comme une petite merveille. Dernière création de Hanson Robotic, société américaine spécialisée dans la robotique et l'IA, Sophia est l'un des robots les plus avancés du monde, capable de s'exprimer et de tenir un raisonnement.
A l'aube de 2017, le choix des directeurs de la publication s'explique. Avec son thème "L'avenir de la mode", l'ultime publication de l'année 2016 s'interroge en effet sur l'impact des nouveaux matériaux et des avancées technologiques dans l'univers de la mode et du luxe.
"Nous vivons dans une époque de changements rapides et importants qui transforment la scène de la mode", explique ainsi Susana Barbosa, la directrice de la rédaction, dans son édito. "Dans ce scénario, il incombait à ELLE de souligner ce que la mode peut apporter maintenant à l'avenir."
Faut-il y voir le début d'une nouvelle ère dans le monde de la mode, où les mannequins redeviendraient de simples machines, plus ou moins douées d'intelligence? Le chemin est encore long, les robots comme Sophia étant toujours exceptionnels. Mais avec les progrès notoires de certaines technologies comme l'impression 3D, les créateurs pourraient peut-être, d'ici quelques années, disposer de nouveaux éléments pour leurs compositions.
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