Après avoir semblé ouvrir la porte à l'adhésion de l'Arabie saoudite à la Francophonie, Philippe Couillard affirme désormais que sa candidature "n'est pas recevable".
Le royaume saoudien demande le statu de membre observateur à l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), une candidature qui crée un malaise compte tenu du piètre bilan de cette monarchie absolue en matière de droits de la personne.
Vendredi, M. Couillard avait entretenu la flou à l'égard de la position du Québec sur cette demande, s'inquiétant d'une part pour le blogueur Raïf Badawi qui y est emprisonné et menacé de torture, mais signalant de l'autre que ce n'était "pas nécessairement bien" d'isoler ce genre de pays.
Samedi, le premier ministre québécois a voulu dissiper tous les doutes en indiquant qu'à ses yeux, Ryad ne respectait pas deux conditions essentielles à son adhésion à l'OIF: le respect des droits de l'homme et la promotion active du français.
M. Couillard a soutenu qu'il s'agissait-là en réalité de la position que défendait le Québec depuis des semaines, mais a laissé entendre qu'il ne pouvait le révéler la veille parce qu'il s'affairait à forger un consensus sur la questions auprès des autres états membres.
Il est en accord avec la décision d'un comité ad hoc sur la question, soit celle de différer la demande de Ryad pour y envoyer des observateurs, afin d'étudier la question sur le terrain.
L'Argentine, la Corée du Sud et l'Ontario demandent également le statu de membre observateur de l'OIF.
Leur demande, tout comme celle de l'Arabie saoudite, devrait être discutée plus tard en journée.