Condamné à la prison à vie, après avoir été reconnu coupable d'un meurtre non prémédité et de trois tentatives de meurtre, Richard Henry Bain restera incarcéré 20 ans avant d'être admissible à une demande de libération conditionnelle.
C'est le juge Guy Cournoyer qui a déterminé cette peine, vendredi. Le juge a estimé que le crime commis par Bain était plus près du meurtre prémédité que de l'homicide involontaire.
L'avocat de l'accusé s'est dit très déçu. « Je n’ai jamais pensé d’avoir 20 ans », a dit Me Alan Guttman en ajoutant qu'il envisage fortement la possibilité de faire appel.
Pour Me Guttman, l’état mental de Richard Henry Bain aurait dû être pris en considération. « C’est presque une sentence de mort », a-t-il ajouté, compte tenu de l'âge qu'aura son client, soit 86 ans, lorsqu'il sera éligible à une libération conditionnelle, un élément dont il estime que le juge aurait dû tenir compte aussi.
Le procureur de la Couronne n'a pas caché sa satisfaction. « J’accepte sans aucune réserve le jugement sur la peine et j’espère que les victimes sont satisfaites aussi », a déclaré Me Dennis Galiatsatos.
Une des victimes, Dave Courage, s'est pour sa part dit très content. « Les gens ont fait leur job », a-t-il résumé. Le technicien de scène, Gaël Ghiringhelli, est aussi satisfait. « C’est une page tournée et je suis bien content de la décision. Mais ce n’est pas tout à fait terminé parce que la partie du gouvernement n’est pas réglée. »
La poursuite réclamait un minimum de 25 ans, tandis que la défense demandait plutôt 10 ans. Richard Henry Bain a été condamné relativement à un attentat survenu lors du rassemblement de victoire électorale du Parti québécois, au Métropolis, en septembre 2012.
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