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Le commandant Piché prépare son dernier vol

Le célèbre pilote prendra sa retraite en 2017

Quebec
Le commandant Robert Piché, qui aura 65 ans en novembre 2017, se prépare à tourner la page sur une longue carrière en effectuant un vol symbolique vers Lisbonne. Photo Stevens LeBlanc


Pour le dernier vol de sa carrière, le commandant Robert Piché veut atterrir à Lisbonne comme il aurait dû le faire en 2001 avec le vol 236.

Selon la tradition qui prévaut dans l’aviation, on accorde aux pilotes le privilège de choisir leur dernier vol. M. Piché, qui prendra sa retraite en novembre 2017, a opté pour Lisbonne afin de boucler la boucle. «C’est le vol qu’on était censé faire et qu’on n’a jamais fait parce qu’on ne s’est jamais rendu», a dit M. Piché, qui était de passage à Québec jeudi.

Celui qui restera à jamais dans le cœur des Québécois comme «le commandant Piché», fêtera ses 65 ans en novembre 2017 et il aura atteint l’âge limite fixé par la loi pour exercer les fonctions de pilote de ligne au Canada.

Après 45 ans de carrière, M. Piché prépare donc ce moment avec sérénité.«Je suis prêt. Avec les décalages horaires, c’est un travail qui est très dur sur le body», estime-t-il, avouant faire constamment attention pour conserver une bonne hygiène de vie.

Pas effrayé

L’idée de retourner à Lisbonne ne l’effraie pas du tout. Au fil des ans, M. Piché a effectué plusieurs vols vers cette destination. L’endroit était tout indiqué pour marquer de manière symbolique la fin de sa carrière. Depuis 2001, il ne se passe pas un jour sans que quelqu’un lui rappelle ces événements.

Le vol 236 faisait la liaison Toronto-Lisbonne quand une panne de carburant a forcé le pilote de l’avion à effectuer un vol plané de 20 minutes au-dessus de l’Atlantique avec 293 passagers à bord.

En défiant toutes les lois de la probabilité, il a réussi à poser son Airbus d’Air Transat aux Açores dans un atterrissage digne des films d’Hollywood.

«Ça ne me chavire pas d’y retourner. Si c’était pour le faire, j’aurais arrêté de voler. Je n’ai pas de pincement au cœur de prendre ma retraite, car j’estime qu’après 45 ans à piloter des avions, j’ai déjà pas mal donné.»

Il veut voyager

Pour occuper ses temps libres, il compte prendre son baluchon et partir à la découverte du monde avec son épouse, un choix étonnant pour un homme qui cumule plus de 20 000 heures de vol. «C’est mon rêve de voyager. Il y a bien des voyages que je n’ai pas faits à cause de mon travail.»

M. Piché souhaite profiter de ce dernier vol pour réaliser une collecte de fonds au profit de la fondation qui porte son nom et qui vient en aide aux personnes aux prises avec des problèmes de dépendance à l’alcool, à la drogue ou au jeu. Jusqu’en avril prochain, M. Piché est basé en Pologne, d’où il effectue des vols vers la Tanzanie et la Thaïlande.

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