L’habitude de donner du pourboire est devenue si courante, et chère, que le millénial canadien moyen y dédiera l’équivalent de deux ans de salaire lors de sa vie adulte, suggèrent les données d’une étude de Lendful Financial.
La plateforme de prêts en ligne estime que, sur une période de 30 ans, les milléniaux dépenseront 76 627 $ en pourboire. Le salaire net moyen d’un Canadien de la génération Y est d’environ 41 000 $.
«Le pourboire est censé être un cadeau à part de l’addition. Mais ce que c’est réellement devenu, c’est une taxe supplémentaire sur le service reçu. Une taxe qui continue d’augmenter plus vite que l’inflation», juge le cofondateur et directeur général de Lendful, Alex Benjamin.
«Les normes canadiennes sont passées de 10 à 15 pour cent à 18 pour cent, et même 20 pour cent dans plusieurs marchés. Ça commence à avoir un impact important sur l’avenir financier des Canadiens.»
Donner du pourboire pourrait avoir un impact surdimensionné sur ceux qui gagnent un revenu plus faible. Un sondage mené par Lendful démontre que plus du quart des milléniaux gagnant 20 000 $ ou moins par an donnent entre 15 et 20 pour cent de pourboire. Un sixième des répondants déboursent 20 pour cent, tous salaires confondus.
Si la gracieuseté est devenue plus chère au fil des années, elle est aussi devenue plus controversée. Certains affirment qu’il est injuste que les serveurs dépendent financièrement de l’humeur et de la générosité de leurs clients. Ils suggèrent d’abolir le pourboire et d’augmenter le salaire des employés de la restauration. Ils rappellent qu’en Australie, le pourboire n’est pas une coutume.
Ce texte initialement publié sur le Huffington Post Canada a été traduit de l’anglais.
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