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Essai routier Dodge Challenger SRT 392 2016 : pur plaisir (PHOTOS)

Essai routier Dodge Challenger SRT 392 2016 : pur plaisir
Courtoisie

Il arrive parfois que la rationalité ne soit tout simplement pas une option. Que le simple plaisir l’emporte sur toute velléité de bonne conscience ou de sens commun. Dans de tels cas, il faut bien l’avouer, le plaisir coupable procure une petite sensation de délinquance, mais amène un sourire au visage. Typiquement ce que le Dodge Challenger 392 2016 a fait tout au long de notre essai.

Premièrement, réglons la chose tout de suite : le Dodge Challenger n’a rien de politiquement correct. Au moment où l’écologie et l’économie de carburant sont dans l’air du temps, le Challenger 392 se pose un peu comme un des membres de la résistance. Il n’est pas seul dans ce camp, mais il personnifie effectivement une époque un peu révolue où la puissance et la sonorité des gros moteurs V8 avaient préséance sur n’importe quel autre constat.

Dodge Challenger 392 2017

Nostalgie quand tu nous tiens

L’auteur de ces lignes trahira sans aucun doute son âge en précisant que c’est avec un peu de nostalgie qu’il a abordé l’essai du Dodge Challenger. Vraisemblablement, il n’est pas le seul « muscle car » que l’on retrouve sur le marché, mais il faut bien admettre qu’il en est probablement le reflet historique le plus pur.

Bien sûr, sa grande rivale, la sportive Ford Mustang, affiche des performances parfois plus extrêmes. Mais son nouveau look de mondialisation lui a fait perdre ce petit aspect rétro qui faisait son charme. Même son de cloche du côté de la Chevrolet Camaro, dont les performances sont indéniables, mais dont le style moderne tourne définitivement la page sur le passé.

Même le frère du Challenger, le Dodge Charger, pourtant lui aussi issu des années 1960, a totalement changé de silhouette. Bref, le Dodge Challenger est sans aucun doute le plus historique des « muscle car » modernes.

Cela ne convient toutefois pas à tout le monde. Son capot surdimensionné qui exige une attention de tous les instants pour se glisser dans les endroits restreints, ou sa difficile visibilité arrière et trois quarts arrière, rendue encore plus étroite par la ligne de toit et le design particulier, sont des compromis que seul un puriste est capable de faire.

Même l’intérieur, malgré tous les rajeunissements que Dodge a faits au fil des ans, n’est pas sans rappeler une certaine époque. Imaginez, même le volant donne l’impression de dimensions imposantes.

Quant à l’accès à bord, il est tout aussi exigeant. Comme il s’agit d’un coupé, les places arrière demandent une certaine forme de contorsion pour y accéder, et leur confort demeure relatif. Voilà donc tout ce que le Dodge Challenger a de négatif.

Ronronnement de plaisir

Sous le capot de ce Dodge Challenger 392 se retrouve un des moteurs les plus stimulants de l’industrie : un V8 6,4 litres HEMI disposant d’une puissance de 485 chevaux pour 475 livres-pied de couple. Les amateurs pourront opter pour une boîte automatique à 8 vitesses, mais les puristes (et ô bonheur, c’était le cas de notre voiture d’essai) choisiront plutôt la boîte de vitesse à 6 rapports.

Ce n’est ni le moteur le plus puissant de la famille, ni certainement le plus économique, mais son rapport de puissance est tel qu’il figure parmi mes préférés. Bien marié à la boîte de vitesse, il permet de retentissantes accélérations, et s’avère assez souple pour un usage plus tranquille.

Et il y a la sonorité. Il faut l’admettre, ce genre de motorisation (dont la consommation atteint des sommets lorsqu’on insiste un peu sur l’accélérateur, c’est-à-dire environ 15,0 litres aux 100 kilomètres de moyenne) n’a pas véritablement sa raison d’être. Les occasions de se servir d’une telle puissance sont rares. Mais le simple bonheur de faire ronronner le moteur, de savourer les longues montées en régime et les vibrations qui accompagnent suffit à remplir de plaisir n’importe quel amateur.

En fait, bien que le Dodge Challenger soit doté d’un système multimédia bien pensé, et parmi les plus efficaces du marché avec son écran tactile et son système Uconnect, j’ai à peine utilisé la radio tout au long de mon essai, me laissant plutôt bercer au son des 8 cylindres bien huilés.

Un aller-retour dans la région de Québec, à vitesse d’autoroute, a aussi permis de savourer un confort de sièges qu’on ne croirait pas au premier abord. Et outre la sonorité du moteur que l’on souhaite entendre, les bruits de roulement sont bien maîtrisés à bord de la voiture.

Bien sûr, une conduite dynamique avec un tel bolide représente un certain défi. En ligne droite, les accélérations sont fulgurantes, mais le poids et les dimensions imposantes, en plus du relatif anonymat de la direction, rendent la conduite en virage un peu plus délicate. Il faut donc utiliser abondamment les freins surdimensionnés qui équipent le Dodge Challenger 392.

On ne peut passer sous silence que, malgré son visage un peu nostalgique, le Dodge Challenger est tout ce qu’il y a de plus moderne. Le châssis est rigide, les suspensions relativement confortables et la sécurité est aussi au menu.

Sauf, peu importe tout cela, le Dodge Challenger est un des véhicules avec la personnalité la plus macho qui soit. Et il l’assume très bien.

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