La Banque du Canada a de nouveau révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour l'économie du pays en dévoilant mercredi de nouvelles projections qui témoignent des plus minces attentes vis-à-vis des exportations et de l'activité immobilière.
La banque centrale a en outre maintenu son taux d'intérêt directeur à 0,5 pour cent, ce qui était largement attendu. Il se trouve à ce niveau depuis juillet 2015.
Le plus récent rapport sur la politique monétaire de la Banque du Canada a identifié les exportations comme la principale raison derrière la révision à la baisse des prévisions. Leur performance récente a été plus faible que prévu et leurs perspectives d'avenir ne semblent guère plus prometteuses.
Le rapport insiste aussi sur l'activité du marché immobilier, dont le déclin attendu pourrait aussi nuire à la croissance. La banque centrale prévoit que cette baisse d'activité suivra l'entrée en vigueur de nouvelles mesures du gouvernement fédéral visant à stabiliser le marché du logement.
La banque centrale a présenté, mercredi, une analyse de ces mesures, prédisant qu'elles réduiraient le niveau du produit intérieur brut (PIB) réel de 0,3 pour cent à la fin de 2018.
La Banque du Canada estime que les changements - qui visent à resserrer légèrement les conditions d'emprunt et à assagir les marchés trop actifs -, vont aider à réduire les vulnérabilités des ménages.
Le PIB réel canadien devrait croître de 1,1 pour cent cette année, prévoit maintenant la banque centrale, après avoir estimé en juillet que cette croissance serait de 1,3 pour cent. Pour l'an prochain, la banque prévoit une croissance de 2,0 pour cent, comparativement à sa prévision précédente de 2,2 pour cent.
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