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Lisée et l'extrême droite : Couillard ne regrette «absolument pas» ses propos sur Lisée (VIDÉO)

Lisée et l'extrême droite : Couillard ne regrette «absolument pas» ses propos sur Lisée (VIDÉO)

QUÉBEC – Loin d’être repentant, le premier ministre Philippe Couillard a réitéré mercredi ses propos associant le Parti québécois de Jean-François Lisée aux partis populistes d’Europe. Le ton semble donné pour les échanges au Salon bleu la semaine prochaine.

Philippe Couillard a affirmé qu’il ne regrette «absolument pas» ses propos, en marge d’une conférence de presse pour annoncer la création d’un Conseil consultatif sur l’économie et l’innovation.

«J’ai établi tout simplement l’évidence, estime-t-il. Je suis ici comme premier ministre pour rallier les Québécois autour de la prospérité et de la modernité. Le travail de monsieur Lisée, au cours des dernières semaines, c’était de rallier les péquistes autour de leurs objectifs et de leur vision du Québec qui, franchement, ne correspond pas du tout à la nôtre.»

Samedi dernier, en commentant l’élection de Jean-François Lisée à la tête du PQ, Philippe Couillard a associé le nationalisme du nouveau chef péquiste à celui de partis populistes d’Europe. En réponse à la question d’une journaliste, il a également dit y voir une «parenté familière» avec les formations d’extrême droite.

Philippe Couillard reproche notamment à son adversaire d’avoir évoqué la possibilité de bannir la burqa dans l’espace public pour éviter que des terroristes y dissimulent des armes.

«Il n’y a pas de doute qu’il a dérapé de façon singulière au cours de sa campagne, affirme Philippe Couillard. Ce n’est pas moi qui le dis, des membres de son propre parti l’ont dit à plusieurs reprises en des termes, franchement, parfois assez forts.»

Il a notamment cité les critiques du député péquiste Maka Kotto qui affirmait, durant la course, que le candidat Lisée «agite des vecteurs qui chatouillent la part sombre de nos âmes».

Philippe Couillard reproche au nouveau chef péquiste — tout comme à François Legault qu’il a déjà accusé de souffler sur les «braises de l’intolérance» — de s’attaquer «aux plus faibles». «C’est très facile, quand l’économie est incertaine, quand on se sent un peu inquiet pour l’avenir, de désigner du doigt l’étranger comme étant responsable de nos problèmes, affirme-t-il. Et moi, je n’aime pas ce discours-là.»

«Non seulement je ne me sens pas à l’aise, mais c’est un discours que je réprouve», ajoute-t-il.

Le premier ministre s’est toutefois réjoui d’entendre Jean-François Lisée affirmer en entrevue à TVA Nouvelles, mardi, qu’il souhaite trouver un «point d’équilibre» entre ses positions identitaires et celle de son adversaire dans la course à la chefferie, Alexandre Cloutier.

«Maintenant, la bonne nouvelle, c’est que je l’entends dire aujourd’hui qu’il entend rééquilibrer ses propos, a dit Philippe Couillard. Alors tant mieux, je l’engage à le faire. Je crois qu’il a l’intelligence nécessaire pour amener son propos à plus d’équilibre et c’est un très bon signal de sa part.»

Au cours de sa campagne, Jean-François Lisée a aussi suggéré de confier au vérificateur général le mandat d’évaluer le nombre d’immigrants que le Québec devrait accueillir chaque année. Philippe Couillard estime qu’il s’agit d’une proposition «absurde».

«C’est une responsabilité politique, fixer le nombre d’immigrants au Québec, dit-il. Le politique doit s’appuyer sur les faits, mais également sur la direction qu’il souhaite imprimer au Québec.»

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