OTTAWA – Le candidat à la direction du Parti conservateur du Canada, Maxime Bernier, veut que les fonctionnaires d’Ottawa utilisent des modes de transport alternatifs comme Lyft ou Uber pour diminuer la facture des contribuables.
« Évidemment, les employés de la fonction publique doivent se déplacer entre leurs réunions. Mais comme c’est souvent le cas au gouvernement, l’innovation a été ignorée », a-t-il déploré sur les réseaux sociaux, mardi après-midi.
Des hauts fonctionnaires ont fait les manchettes, dans les dernières semaines, en raison de leurs dépenses de déménagement dans les six chiffres. « Mais c’est peu de chose en comparaison avec le véritable scandale », écrit Maxime Bernier.
Dans les sept premiers mois du gouvernement Trudeau, les fonctionnaires ont déclaré 17 millions de dollars en frais de taxi entre des rencontres – soit l’équivalent du salaire de 300 membres des Forces armées canadiennes, avance-t-il.
« Les représentants du gouvernement se font remettre des bons de taxi, comme des bonbons, même s’il y a des façons plus économiques de se déplacer. »
Selon le candidat conservateur, il en coûterait jusqu’à 44% moins cher de voyager en Uber qu’avec un taxi traditionnel.
Deux visions à Gatineau et à Ottawa
Le gouvernement Couillard a conclu une entente avec la multinationale Uber pour qu’elle puisse poursuivre ses activités au Québec. Un projet pilote d’un an devrait entrer en vigueur le 14 octobre.
Uber devra appliquer un tarif minimum de 3,45$ par course, comme les taxis traditionnels, et payer des taxes et des impôts. L’industrie du taxi s’oppose malgré tout à cette entente, qui est injuste à leur avis.
De l’autre côté de la rivière des Outaouais, Uber n’a pas les mêmes contraintes. Le service est tout à fait légal dans la ville d’Ottawa depuis le 30 septembre, pourvu que les chauffeurs se plient à quelques conditions.
Les conducteurs d’Uber doivent détenir un permis de taxi de la ville, faire vérifier leur dossier criminel et leur dossier de conducteur. Ils doivent également avoir une assurance de responsabilité civile d’une valeur de deux millions de dollars.
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