Il n'est pas question que Laurent Lessard quitte le conseil des ministres, a affirmé catégoriquement, jeudi, le premier ministre Philippe Couillard, imperméable à la controverse qui secoue son ministre des Transports.
Malgré l'accumulation d'allégations de conflit d'intérêts qui visent le ministre Lessard depuis des semaines, M. Couillard continue à lui témoigner une confiance sans faille.
À Reykjavik, en Islande, où il mène une mission de trois jours, M. Couillard a pris une fois de plus la défense de son ministre sur la sellette en raison de ses liens avec un ex-employé, Yvon Nadeau, qui dirigeait des entreprises dans certains cas tributaires de l'aide financière gouvernementale, tout en oeuvrant au bureau de M. Lessard.
Lors d'une mêlée de presse, M. Couillard a vanté les mérites de son ministre des Transports, "un homme politique important pour mon gouvernement", un homme "fort" qui, selon lui, a toujours "répondu très bien aux questions" de l'opposition et des médias relativement aux divers cas soulevés.
Malgré la série de controverses documentées par l'opposition, Laurent Lessard "conserve toute sa crédibilité et son efficacité", selon le premier ministre.
"Il est très actif dans notre gouvernement. Il est très actif dans sa région. Pour le reste, le Commissaire à l'éthique se prononcera", a-t-il commenté. Le Commissaire à l'éthique enquête particulièrement sur les liens entre M. Lessard et l'octroi d'une subvention de 3 millions $ versée en 2015 à Pyrobiom Énergies, dirigée par son ami et ex-employé Yvon Nadeau.
Il a réduit la controverse persistante autour du ministre des Transports à une "stratégie" orchestrée par les partis d'opposition pour "déstabiliser M. Lessard". Tous les partis d'opposition ont réclamé sa démission.
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