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Premier contact Infiniti Q60 2017 : le raffinement fait coupé (PHOTOS)

Premier contact Infiniti Q60 2017 : le raffinement fait coupé
Courtoisie

Stephen Lester, le directeur général d’Infiniti Canada, ne s’en cache pas : « Le segment du coupé représente tout juste 5% des ventes au Canada, alors que celui de la berline en accapare quelque 38% ». Ça n’empêche pas la division de luxe de Nissan de nous offrir son nouveau coupé Q60 2017. Ce qui est une bonne nouvelle, car, franchement, il est beau!

Infiniti Q60 2017

Le designer en chef Alfonso Albaisa et son équipe ont donné à l’héritier des G35 (2002) et G37 (2007) une dégaine qui projette à la fois sportivité – un attribut essentiel à tout coupé qui se respecte – et élégance, celle qui convient à une marque comme Infiniti.

Taisuke Nakamura, le designer qui a fait le voyage du Japon pour nous présenter le nouveau-né lors du lancement nord-américain tenu à San Diego, a insisté sur le fait qu’un coupé, « c’est quelque chose de spécial pour Infiniti ; son ADN fait qu’il est dessiné pour performer. »

De fait, les artisans ont signé une coque que l’on remarque, à commencer par la grille à double arche, élargie comme les poumons d’un athlète. Nos amis nippons, toujours aussi poétiques, y voient eux un pont (l’arche supérieure) qui enjambe un plan d’eau (la grille) sans oublier le reflet du pont (l’arche du bas). D’accord, les amis. Le pilier C, lui, imite un croissant de lune qui serait « dans sa première ou dernière phase », va jusqu’à préciser notre artiste de service, tandis que les phares rappellent l’œil humain grâce à leur paupière de métal.

Déjà à Paris il y a deux ans, le prototype Q80 Inspiration avait annoncé les couleurs. Le Q60 final capture cette audace. À l’intérieur, même si la nacelle du pilote lui fournit sous la main tout ce dont il a besoin pour s’amuser (deux écrans tactiles superposés, des palettes au volant, des commandes intuitives), le passager ne se sent pas oublié grâce à une conception symétrique de la cabine.

Autant les sièges avant dorlotent le squelette, autant les places arrière, pourtant invitantes, s’avèrent inutiles. On s’en servira pour prolonger la capacité décente du coffre à bagages. Pour égayer la cabine à la finition impeccable, vous aurez le choix entre des accents d’aluminium brossé, d’érable, de fibre de carbone et de fibre optique argentée. Et parmi les 13 haut-parleurs visibles du système Bose, la grille de ceux-ci exhibe du vrai métal. Chic.

Sous le capot

Comme les vénérables moteurs VQ précédents ont connu de belles heures de gloire, Infiniti se devait de proposer une relève adéquate. Heureusement, le nouveau VR V6 à double turbo apparaît bien né. Dans sa version basique, il développe 300 chevaux (et 295 lb-pi de couple), alors que la livrée Red Sport en livre 400 (et 55 lb-pi de couple en prime).

Pour l’amateur de coupé, qui raffolera de l’allure du Q60, mais qui saura se passer des prestations du V6 et qui n’aura pas envie de se farcir les coûteuses options, Infiniti a prévu un 4-cylindres 2,0L turbocompressé de 208 chevaux (258 lb-pi).

Combien de versions en tout chez nous? Rien de moins que huit. Toutes équipées d’une boîte automatique à 7 rapports – désolé, mais bye-bye manuelle – et d’une transmission intégrale (les Américains ont droit à des exemplaires à propulsion). La palette de prix oscille entre 45 990$ et 64 190$.

Survoler la route

La direction adaptive de 2e génération a vu ses réflexes se raffiner encore davantage. Ses réactions « steer-by-wire » sont très subtiles et précises. Elle représente à elle seule l’une des principales raisons d’acheter le coupé Q60 2017. Sa finesse, entre autres, fait qu’on ressent moins de fatigue dans les bras puisque nous passons moins de temps à corriger la trajectoire et que le volant transmet forcément beaucoup moins de vibrations, la colonne de direction étant désormais virtuelle.

Cela dit, si ce bataclan électronique tombait en panne, l’auto se rabattrait sur un bon vieux système à pignon et crémaillère, lequel équipe de toute façon de série les Q60 moins huppées.

De la même manière, le Q60 est livrable avec un choix de deux suspensions. La première, de série, fait fi des réglages sophistiqués sur mesure. La seconde, baptisée suspension numérique dynamique, s’adapte aux humeurs du conducteur en essayant de constamment marier agilité et confort, ce qui n’est pas une cohabitation toujours gagnée d’avance. Si les modes Personal, Sport, Sport +, Standard, Eco et Snow ne surprennent plus vraiment dans le paysage automobile moderne, il faut admettre que la manière dont ils interprètent sans cesse le roulis du châssis et le travail des amortisseurs nous gratifie de différences notables entre les styles de conduite.

En fait, à peu près tous les organes vitaux du coupé Infiniti Q60 2017 sont programmables, que ce soit l’engin, la transmission, la direction et la suspension, de sorte qu’on se retrouve, croyez-le ou non, avec 336 combinaisons possibles!

Bien entendu, comme avec n’importe quel téléphone intelligent ou four à micro-ondes qui se retrouve entre nos mains, seulement une infime fraction de la population se donnera la peine de maîtriser toutes ces possibilités, mais juste de les décrire, on se sent plus intelligent.

Sécuritaire aussi

Toujours dans l’optique de raffiner des technologies connues, le Q60 2017 met principalement l’emphase sur trois d’entre elles censées nous épargner des désagréments comme de la tôle froissée, ou pire.

Tout d’abord, le système capable de « sentir » le danger devant nous (Predictive Forward Collision Warning) est en mesure non seulement de prédire ce que le véhicule qui nous précède fera, mais aussi ce que le deuxième en avant manigance. Bientôt, vous verrez, il pourra prédire un numéro de loto gagnant !

Ensuite, nous connaissons tous le « Blind Spot Intervention », le machin qui nous avertit de ne pas changer de voie quand un autre automobiliste a envahi notre angle mort. Mais admettons que, pour une raison quelconque, vous ignorez l’alerte. Eh bien, la Q60 freinera pour vous au lieu de vous laissez gaffer…

Enfin, il y a le « Active Lane Control », le bidule que de plus en plus de constructeurs offrent, celui qui sert de prélude à la conduite autonome, celui qui garde votre auto au centre de la voie sans que vous touchiez au volant. Le système vous prévient s’il détecte un louvoiement qui n’augure rien de bon. Si vous ne réagissez pas à son goût, c’est lui qui vous ramènera de force au centre du corridor.

Une prestation aussi disponible dans le sedan Q50, soit dit en passant. Le système fonctionne bien dans les lignes droites en se fiant aux lignes et véhicules avoisinants, et il se tire relativement d’affaire dans les courbes douces.

Infiniti évite néanmoins de parler de conduite semi-autonome. D’une part, sans doute que trop de constructeurs utilisent l’expression à tort et à travers; d’autre part, quand la technologie est mal expliquée et surtout mal comprise, ça peut déboucher sur des malentendus et des audaces risquées, qui ont déjà causé mort d’homme.

Par pur égoïsme…

Puisqu’il a parti le bal en introduction, laissons le mot de la fin à Stephen Lester, le président d’Infiniti Canada : « Notre Q60 s’adresse à des gens qui veulent se faire voir dans une automobile racée et performante. Bien sincèrement, ils l’achèteront pour eux, pour se faire plaisir. Même le passager devient secondaire à leurs yeux… »

Si j’étais un brin rabat-joie, je pourrais écrire que le Q60 est une Q50 qui a perdu deux portières, mais ça ne rendrait pas justice à ses formes épicées et à sa tenue de route plus affûtée. Et puis, des coupés de 400 chevaux à traction intégrale qui transforme l’asphalte en ouate, ça ne court pas les rues…

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